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[Luxemburgensia] Les racistes sont-ils des bien-pensants ?

490_0008_14819923_201708161909_0001Sur les réseaux sociaux, quelques «compatriotes» luxembourgeois accueillent avec enthousiasme les commentaires bienveillants et négationnistes que le président américain, Donald J. Trump, a utilisés mardi à l’attention des néonazis américains de Charlottesville. Ces trolls se voient investis de la mission de combattre le mal qui ne se trouverait que dans les rangs des antifascistes.

Une fois de plus, tous les amalgames sont mis à l’épreuve. Évitant carrément toute référence aux droits de l’homme, l’esclavagisme est élevé au même rang que l’antisémitisme : cela s’explique par le fait que, encore et toujours, les fondements socioéconomiques du fascisme et de la xénophobie ne sont pas définis. Ceux qui, dans notre pays, se réclament nationaux-conservateurs se placent ouvertement du côté des suprématistes blancs américains. Ils sont donc racistes.

N’est-il pas étonnant que du côté de ceux qui se revendiquent de la conservation de la mémoire de la Shoah, les attaques par rapport aux autres composantes de la Résistance se multiplient ?

Aurait-on déjà oublié au Luxembourg les paroles du pasteur protestant Martin Niemöller (datant de ca. 1946) : «Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste. Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate. Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste. Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester.»

Jean Rhein