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[Luxemburgensia] Dernier tabou de l’historiographie


En triant quelques vieux papiers, nous avons repéré un opuscule d’Henri Schumacher Der dreifache Tod von Gauleiter Simon. Gustav der Schreckliche (ISBN 978-3-656483-28-1). Le livret de six (!) pages seulement (quatre pages de texte + une photo) est paru dans une collection de Books on Demand allemande («GRIN») que nous ne connaissions pas; la publication n’est pas datée. Seule l’étiquette de prix de notre libraire porte la date du 17 janvier 2015.

Nous croyons bien comprendre pourquoi le livret a été écrit, mais il n’apporte strictement aucun élément nouveau, sinon de décrire la confusion sur l’une des histoires les plus douteuses de l’après-guerre : Gustav Simon (photo) aurait-il été assassiné à Luxembourg pour empêcher un procès dans lequel il aurait compromis le système de la collaboration ? Le pouvoir n’avait aucun intérêt à résoudre cette énigme. Seules la photo publiée et la reproduction d’un extrait d’acte de décès (1969) de Gustav Simon portant le numéro d’ordre 66/1946 présentent un certain intérêt documentaire, alors que Simon serait mort à la prison de Paderborn (D) le «18 décembre 1945 vers 12h». Ce qui confirmerait la thèse de l’officier du Renseignement militaire britannique qui avait reçu la mission de retrouver Simon. Nous doutons que la vérité à ce sujet apparaisse un jour. L’auteur, Henri Schumacher, mentionne que l’ancien ministre Vic Bodson (socialiste) a défendu après 1948 des anciens collaborateurs, et il regrette que Simon ne soit pas passé devant la justice luxembourgeoise.

Les créateurs de mythes doivent craindre que l’histoire puisse elle aussi devenir une justice impitoyable !

Jean Rhein

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