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Luxembourg sur le ban de l’école


Le premier coup de pelle symbolique de la construction du campus francophone au Ban de Gasperich a été donné hier. La première rentrée est prévue pour 2017… si tout va bien.

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Pierre Giraut (président de l’ELFL), Guy Yelda (ambassadeur de France), Lydie Polfer, Xavier Bettel et Claude Meisch ont lancé les travaux. (Photos : Isabella Finzi)

Décidément, il ne fait pas bon être un établissement scolaire au Limpertsberg en ce moment ! Alors que le campus de l’université va bientôt faire ses cartons pour Belval, le collège et le lycée Vauban vont eux aussi se faire la malle prochainement. Toujours vers le Sud, mais moins loin : les déménageurs puis les élèves fileront jusqu’au Ban de Gasperich. Les optimistes (dont Pierre Girault, président de l’association École et lycée français du Luxembourg) tablent sur une remise des clés pour septembre 2017. Les pragmatiques (Xavier Bettel, notamment) préfèrent ne pas livrer de date aussi précise si tôt dans le projet.

Car si la mouture financière est ficelée par la loi du 3 décembre 2010, la périphérie immédiate du chantier reste très… champêtre ! « Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que les travaux de voirie soient achevés selon le programme prévu », a promis la bourgmestre de la capitale, Lydie Polfer.

Bien que la langue luxembourgeoise reprenne du poil de la bête, c’est un fait démographique que la population francophone ne cesse de croître au Luxembourg. Hier, c’est un torrent de bonnes paroles qui ont abreuvé le futur campus qui offrira, de la petite section de maternelle jusqu’à la terminale, tout un cursus dans la langue de Racine et Brassens. « C’est une nécessité pour le Luxembourg, a martelé le Premier ministre. La communauté française est la plus nombreuse dans la capitale, sans compter les Italiens et les Portugais, souvent francophones. »

> L’ancien lycée Vauban sera repris par le LTC

Xavier Bettel a d’ailleurs milité pour un campus ouvert à toutes les nationalités. « Ce ne sera pas simplement une école destinée aux Français, mais une école pour tous ceux qui partageront ce point de ralliement qu’est la langue française. »

Ce besoin de créer une offre scolaire cohérente et performante, le Premier ministre l’explique notamment par le dynamisme économique du pays. « Créer des emplois, c’est bien, mais occuper des postes, c’est mieux », a-t-il justifié en louant le travail de son ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, « dont la dernière annonce promet de créer une école européenne publique ».

L’ouverture du nouveau campus libèrera donc les structures du Limpertsberg qui reviendront au lycée technique du Centre (LTC). Si la première aile appartenait déjà à l’État via les Bâtiments publics, la seconde lui reviendra aussi, puisqu’elle sera revendue par le lycée Vauban.

De notre journaliste Erwan Nonet

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