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Luxembourg-Slovaquie : une 5e place à prendre


Trois jours après sa défaite en Espagne, le Luxembourg boucle ses éliminatoires de l'Euro 2016 face à la Slovaquie, ce soir au stade Josy-Barthel. (Photo AFP)

Les Roud Léiwen sauront, ce soir, à 22h30, s’ils auront eu le mental et le physique suffisants pour digérer le déplacement en Espagne et terminer leur campagne à la 5e place, devant la Macédoine. Mais la Slovaquie, pas encore sûre d’aller en France l’été prochain, ne fera pas de cadeau.

Le Luxembourg a besoin de souffler, de se vider la tête et les jambes et il n’a pas assez de temps pour ça. Luc Holtz, sans qu’on sache s’il pense vraiment ce qu’il a dit, a d’ailleurs profité de sa conférence de presse pour dire qu’il envisage de rédiger un courrier à l’UEFA réclamant, «pour les petites nations, que les rencontres soient décalées pour qu’on ait plus de récupération. Car nous sommes clairement désavantagés par ce nouveau calendrier.»

En attendant que la fin de campagne, dans quelques heures, lui permette de trouver quelques minutes pour prendre sa plume, le sélectionneur a décidé d’emmener ses gars faire une séance de cryothérapie mentale en les sortant dimanche soir au cinéma pour voir le tout dernier blockbuster américain, Everest. Se farcir sur grand écran le plus haut sommet du monde géographique au lendemain du plus haut sommet du monde footballistique, la Roja, c’est cohérent : en altitude, on fabrique du globule rouge et de l’oxygénation.

Avant la Slovaquie, qui reste dans le souvenir de tout le monde comme la pire mi-temps de la campagne (trois buts encaissés en une grosse demi-heure complètement pourrie à Zilina), c’est vital. Car le sélectionneur estime que pour rivaliser, il faudra une «énorme présence physique».

Or c’est exactement ce que les Roud Léiwen, pour ce dernier match de la campagne, ne peuvent pas garantir, trois jours après avoir dû galoper comme des lapins après le champion d’Europe en titre. De la fraîcheur dans ces conditions ? Pourtant, il faudra bien : marqué par le «comportement défensif laborieux» affiché à l’aller, en mars, Holtz estime que ses gars et lui ont «des comptes à rendre».

Julien Mollereau

Nos trois pages spéciales dans Le Quotidien de ce lundi 12 octobre

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