Accueil | Actualités | Luxembourg-Gare : des commerçants indemnisés ?

Luxembourg-Gare : des commerçants indemnisés ?


(Photo : Alain Rischard).

Le chantier du tram occupé une partie des débats, lundi, lors de la réunion du conseil communal de Luxembourg. Onze dossiers de demande d’indemnisation ont déjà été introduits.

Lors du conseil communal de la capitale, lundi, la conseillère Claudine Konsbruck (CSV) s’est enquise de l’indemnisation potentielle des commerçants du quartier de Luxembourg-Gare, en ces termes : «En sachant que Luxtram a prévu un fonds de compensation : combien de demandes ont été introduites jusqu’à présent? Combien ont été acceptées et indemnisées? Quel sont les critères pour pouvoir prétendre à des aides de ce fonds de compensation et n’est-il rien prévu en faveur des commerces pour ce qui relève des dommages collatéraux qui ne se situent pas directement sur le tracé du chantier?»
Pour l’échevin Patrick Goldschmidt (DP), un tel dédommagement n’incomberait qu’à Luxtram. En effet, ce dernier a rappelé que : «La Ville de Luxembourg ne peut se reposer sur une quelconque base légale. De plus, elle ne dispose pas du budget qui servirait à dédommager individuellement les commerces.» Cela dit, l’échevin a insisté sur le fait que la Ville «fait beaucoup pour aider les commerces».

Les propriétaires sensibilisés

Il a ainsi rappelé que l’Union commerciale de la ville de Luxembourg (UCVL) touchait plus de 300 000 euros par an et que la Ville faisait de la publicité pour cette dernière, par le biais de ses réseaux sociaux : « Plus de 100 000 personnes suivent la commune via Facebook, Instagram, etc.», a-t-il indiqué.
Par ailleurs, Patrick Goldschmidt a encore rétorqué que les tarifs de deux parkings publics du quartier Gare avaient été réduits, «dans une première phase et cela jusqu’à Noël», à savoir que la première heure de stationnement est gratuite, mesure notamment prise dans le parking rénové Fort Neipperg. «Cela aide les gens qui, souvent, ont besoin de moins d’une heure juste pour faire une commission. De plus, depuis le parking Fort Neipperg, les gens peuvent prendre un bus, quasiment toutes les 3 minutes, pour se rendre dans la Ville-Haute et sortir à l’arrêt à proximité de la cathédrale; ils peuvent donc faire leurs achats dans les deux quartiers», signale encore l’échevin.

Avant, pour lui, d’évoquer les dédommagements que Luxtram financerait : «D’après mes informations personnelles, car le dossier n’a pas été porté à la Ville, il y a eu onze dossiers introduits, et ce, jusqu’à la semaine dernière.» Cela étant, l’échevin s’est montré sceptique : «Le chantier du tram est en cours, et lorsqu’on fait une demande de dédommagement, il faut normalement attendre la fin d’un chantier. Je ne connais personne qui aurait été dédommagé pour le futur… Cela veut dire que tous les commerces qui se plaignent du manque à gagner doivent monter un dossier complet, tout en remplissant les critères définis par Luxtram. Et je crois que la commission en charge de cela a statué aujourd’hui (lire hier) ou la semaine dernière : je peux donc affirmer qu’aucun commerçant n’a été, jusqu’ici, indemnisé de quelque façon que ce soit. On dit souvent que seuls les commerces se trouvant le long du trajet du tram souffrent du chantier; mais lorsqu’on creuse un trou dans la rue Origer, par exemple, pour changer un réseau, c’est aussi en relation avec le chantier du tram. Bref, je ne peux que conseiller à ces commerçants de monter un dossier également.» De manière générale, l’échevin souligne ne pas connaître les conditions de Luxtram, «car c’est une société à part, même si la Ville en est partie prenante. Ce que nous essayons de faire, c’est que les commerçants puissent bénéficier d’une réduction de leur loyer pendant la durée du chantier, en commun accord avec leurs propriétaires.»

Claude Damiani