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L’organisation des nouvelles régions officialisée ce vendredi


Plutôt bien acceptée dans certaines régions, la fusion provoque de vives tensions dans d’autres. Notamment en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. (illustration AFP)

Le gouvernement doit présenter vendredi en Conseil des ministres ses premières décisions sur la réorganisation des services de l’État et arrêter la liste provisoire des nouvelles capitales régionales, après le redécoupage des régions françaises.

Il s’agit d’un dossier sensible à quatre mois des élections régionales des 6 et 13 décembre, qui s’annoncent difficiles pour la gauche et l’exécutif, le passage de 22 à 13 régions en métropole ayant du mal à convaincre les Français.

Sept préfets de région chargés mi-avril de plancher sur le sujet ont remis leur rapport à Manuel Valls début juillet. Matignon affiche comme ambition de rendre l’organisation de l’État «plus efficace», en ne laissant «aucun territoire de côté».

Concrètement, le passage à 13 régions (sept nouvelles et six inchangées) sera effectif le 1er janvier 2016, mais le choix des nouveaux chefs-lieux de région, du siège des conseils régionaux ou des grands services de l’État, reste à trancher.

Certaines métropoles – Bordeaux, Lille, Lyon, Rouen ou Toulouse – verront leur statut renforcé, mais d’autres – telles Amiens, Metz, Montpellier ou Besançon – craignent de faire les frais de la réforme. Une exception : le choix de Strasbourg comme chef-lieu de la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine est déjà entériné.

Scepticisme ambiant

Plutôt bien acceptée dans certaines régions, la fusion provoque de vives tensions dans d’autres. Montpellier exige «un partage des pouvoirs» avec Toulouse. Et le Conseil municipal d’Amiens a adopté mi-juin une motion réclamant que la ville devienne la capitale de la future région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, alors que Lille est ultra-favorite. Le choix définitif des chefs-lieux de région ne doit intervenir qu’en juillet 2016, après avis des conseils régionaux issus du scrutin de décembre. L’objectif affiché du gouvernement est «une répartition équilibrée sur les territoires de l’action de l’État» et une mise en place «progressive».

Outre les préfectures, sous-préfectures, les directions générales de la santé, des finances ou de la culture, ou encore des services de l’Éducation nationale ou de l’Institut national de la statistique (INSEE), sont concernés.

Le gouvernement doit également compter avec le scepticisme des Français sur l’efficacité de la réforme. 75% d’entre eux considèrent que le passage de 22 à 13 régions ne simplifiera pas la vie des habitants, selon une enquête de l’Ifop parue dimanche. Ils sont 60% à penser que la réforme ne réduira pas le coût de fonctionnement des régions.

Le Quotidien/AFP