Les sénateurs français peu assidus pourront faire l’objet de sanctions financières pouvant aller jusqu’à 4 400 euros par mois, en vertu d’un nouveau règlement qui entre en vigueur jeudi à la chambre haute du Parlement.
Ce dispositif fait partie d’un arsenal de mesures décidées par le président du Sénat Gérard Larcher (membre du parti d’opposition de droite Les Républicains) pour redorer l’image de son institution de plus en plus caricaturée.
Dernier exemple en date : le capitaine de l’équipe de football de Marseille, Steve Mandanda, qui a reproché dimanche à son équipe de « jouer comme des sénateurs » après une défaite à domicile contre Angers.
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— Olympique Marseille (@OM_Officiel) 27 Septembre 2015
Une sortie du gardien qui n’a d’ailleurs pas manqué de heurter la sensibilité de certains élus et qui lui vaut maintenant une invitation au Sénat, comme le rapporte le journal l’Équipe.
Steve Mandanda invité au Sénat http://t.co/RPT2IHkt3I pic.twitter.com/uliK7mCmwH
— L’ÉQUIPE (@lequipe) 29 Septembre 2015
Élus au suffrage indirect, les sénateurs sont les représentants des collectivités territoriales et gardent pour certains de solides ancrages dans leur région qui les éloignent de Paris. La sénatrice socialiste Catherine Tasca avait dénoncé en novembre « presque une habitude d’emploi fictif » en parlant de l’absentéisme de certains de ses collègues.
Les mesures adoptées par le bureau du Sénat – son conseil d’administration – visent à renforcer la participation des sénateurs aux travaux, à la fois au Parlement et sur le terrain, à légiférer et à contrôler plus efficacement, et à garantir la transparence financière et une gestion exigeante.
AFP/A.P