C’était dans l’air depuis de longs mois mais selon les médias suédois, ce sera officiel dès la fin de l’Euro : Zlatan Ibrahimovic, 34 ans, idole de tout un peuple, a annoncé la fin de sa carrière internationale. Dommage pour la sélection luxembourgeoise qui affrontera la Suède les 7 octobre 2016 et 2017 dans le cadre des éliminatoires du Mondial-2018.
Pour la Fédération luxembourgeoise de football (FLF), c’est un moindre mal : elle a profité à plein de l’effet bœuf du tirage au sort du Mondial-2018 pour vendre un maximum de packages cinq rencontres : 700 ont déjà été écoulés contre 200 en général pour les campagnes précédentes (il en reste à vendre dans toutes les tribunes à l’exception de la présidentielle).
Si le succès de l’opération n’est pas imputable exclusivement à la présence éventuelle de la mégastar suédoise, puisque la France et les Pays-Bas complètent agréablement l’offre qui sera proposée au public luxembourgeois, sa présence peut suffire à justifier un peu de cette nette hausse d’intérêt de la part des suiveurs occasionnels des Roud Léiwen.
Certains, c’est l’évidence, seront déçus. Zlatan se barre donc alors que le Luxembourg n’avait plus affronté la Suède à domicile depuis septembre 1999 (0-1) et alors que le natif de Bosnie en est un pilier depuis 2001, accumulant plus de 115 sélections (et 62 buts). Une décision qui a laissé froid un des défenseurs centraux de la sélection, Kevin Malget : « Ça m’est égal. Si on avait eu la chance de le jouer, ç’aurait été bien, mais c’est sa décision. Si ça va décevoir des gens ici, je sais pas. En tout cas, moi, personne ne m’en avait encore parlé… »
«Une Suède rajeunie mais plus forte»
Dommage, parce que Luc Holtz, son sélectionneur, aurait pu lui en parler en long, en large et en travers. Et lui dire, entre autres, qu’il aurait largement préféré qu’Ibra reste encore un peu plus longtemps : « Sur ce que j’ai déjà vu de la Suède, c’est impressionnant au niveau athlétique, avec une organisation typiquement scandinave. Devant, ils attendent surtout un exploit individuel d’Ibrahimovic, qu’ils recherchent souvent. Mais il attend le ballon dans les pieds, effectue rarement des appels en rupture. Franchement, je n’aurais pas été contre le fait qu’il reste encore un peu. Parce que forcément, quand les responsabilités sont partagées, sportivement, c’est meilleur .»
Voir aussi : Le calendrier des éliminatoires du Mondial-2018
Concrètement pas bouleversé par la nouvelle, le sélectionneur rappelle aussi qu’au-delà d’Ibra, c’est un vaste changement de génération qui attend vraisemblablement la Suède puisque Kim Källström devrait aussi dire stop, et laisser lentement la place à la génération championne d’Europe en 2015.
Ceci étant dit, puisque Zlatan aura toujours le dernier mot, autant lui laisser celui de la fin : « Le dernier match de la Suède à l’Euro sera mon dernier match avec la Suède. Donc j’espère vivement que ce ne sera pas demain (NDLR : ce mercredi). Et je ne participerai pas aux Jeux olympiques car mon dernier match, ce sera bien à l’Euro. Alors espérons que cet Euro durera le plus longtemps possible pour la Suède. Car finir sur une déception, ça… jamais. Je suis très fier de ce que j’ai accompli. »
Julien Mollereau (avec AFP)