Accueil | Actualités | Le cardinal Barbarin en appel pour éviter la prison avec sursis

Le cardinal Barbarin en appel pour éviter la prison avec sursis


Le cardinal Barbarin s'est présenté à son procès en appel au tribunal correctionnel de Lyon. (Photo / AFP)

Le procès en appel du cardinal Barbarin, qui conteste sa condamnation à six mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé les abus sexuels passés d’un prêtre de son diocèse, s’est ouvert jeudi à Lyon.

Philippe Barbarin, 69 ans, est arrivé peu avant 09H00 dans l’ancien palais de justice de Lyon, qui abrite la cour d’appel. Vêtu d’une veste sombre et accompagné par ses avocats, il a dû fendre une nuée de journalistes pour gagner la salle d’audience. « Les corbeaux volent parfois bas », a déclaré l’un des avocats de l’archevêque, Me André Soulier, avant d’entrer dans la salle d’audience, bondée comme en première instance. L’air impassible, le cardinal s’est assis sur le banc des prévenus, au premier rang face aux magistrats de la cour, inclinant souvent la tête en avant comme dans une position de recueillement.

Neuf parties civiles l’avaient cité à comparaître, début janvier, devant le tribunal correctionnel. La plupart étaient présentes au début de l’audience d’appel. Il s’agit d’anciens scouts de la région lyonnaise agressés par le père Bernard Preynat avant 1991. Ce prêtre, défroqué à l’issue de son procès canonique début juillet, doit être jugé au pénal en janvier pour abus sexuels. Le 7 mars, le tribunal correctionnel avait condamné le cardinal Barbarin à six mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé ces agressions dont il a eu connaissance, dès les années 2000, sans les dénoncer à la justice. Celle-ci a été prévenue en 2015 par une victime de Preynat qui fait partie des accusateurs du Primat des Gaules.

L’audience a débuté par des demandes d’irrecevabilité plaidées par la défense qui conteste l’intérêt à agir des plaignants, au motif que les agressions qu’ils ont subies, parfois prescrites sur un plan pénal, sont toutes antérieures à l’arrivée de Philippe Barbarin à la tête du diocèse, en 2002. « Quel est le préjudice individuel que vous subissez, chacun de vous ? », a lancé aux parties civiles Me Jean-Félix Luciani, autre avocat du cardinal, pour qui la procédure correspond à « une forme de class action » qu’il conteste.

LQ / AFP

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.