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Laurent Jans, l’indispensable


(Photo : DR)

Laurent Jans n’a pas encore raté la moindre seconde avec Waasland-Beveren cette saison. Ils ne sont que cinq joueurs de champ en Jupiler Proleague dans ce cas! Pour une première saison, c’est époustouflant.

On s’inquiétait de sa capacité à s’adapter au rythme professionnel, mais aussi à passer l’hiver sans disposer de véritables vacances. L’international a survécu aux deux.

Laurent Jans est indispensable. En sélection, où il est le seul joueur de champ avec Lars Gerson à ne pas avoir raté la moindre seconde avec les Roud Léiwen lors de la dernière campagne. Mais aussi en club pour sa première saison pro, ce qui n’est pas anecdotique, loin de là. C’est même un sacré tour de force de durer nerveusement et physiquement alors qu’on lui prédisait logiquement un temps d’adaptation. Mais ce garçon fait tout vite et bien. Au point d’être déjà en position de marquer son territoire par un gros coup d’éclat.

Voilà, on a passé le cap de la trêve hivernale et vous êtes toujours titulaire indiscutable sur le flanc droit de la défense waaslandienne. Surpris?

Laurent Jans : J’ai déjà eu l’occasion de penser à ça la semaine passée (NDLR : le 17 janvier) contre Ostende. Notre site internet avait mis en ligne un article qui disait que nous n’étions que deux joueurs sur le terrain à avoir disputé l’intégralité de toutes les rencontres : Rozenhal (NDLR : défenseur central d’Ostende) et moi.

Vous êtes seulement cinq à avoir ce titre de gloire en D1 belge.

Ah? Je ne savais pas. Ça me rend heureux. Ça doit vouloir dire que le club et le coach sont contents de moi, j’imagine. Maintenant, jouer tout jusqu’au bout ce sera l’un de mes objectifs. J’espère ne pas me blesser.

Concrètement, vous êtes un pilier de cette équipe maintenant? Votre temps de jeu autorise-t-il à le dire?

Un pilier, je ne sais pas… Et puis vous savez, d’autres ont été malchanceux. S’ils ne s’étaient pas blessés ou avaient été suspendus, on serait plusieurs dans l’équipe à avoir tout joué. Tiens, j’ai un coéquipier de la défense (NDLR : Erdin Demir) qui a juste raté dix minutes parce qu’il est sorti touché lors d’un des 23 matches…

Oui, mais pas vous.

C’est vrai que c’est un bon signe.

Notamment parce que vous avez passé l’hiver?

C’est ce que je redoutais. Luc Holtz m’avait dit que je devais y faire attention parce qu’en 2015, finalement, je n’ai eu que trois jours de vacances en juin. Et lors des trêves internationales, pendant que mes coéquipiers avaient deux ou trois jours de repos, moi je jouais toutes les rencontres avec la sélection. Et je finis les matches avec Beveren très fatigué.

Comment gérez-vous?

Comme tout le monde : je profite des séances de récupération, des bains froids, des kinés. Je les appelle même pour prendre des rendez-vous à des moments où je ne suis pas forcément censé le faire.

Quand on joue tout le temps, on bénéficie de passe-droits pour prendre un peu plus soin de son corps?

Non et je n’en veux pas. Je veux tout faire avec le groupe, comme au début, quand j’ai insisté pour ne pas prendre de vacances et commencer directement pour gagner ma place. Je ne veux absolument rien rater, être pro jusqu’au bout.

Physiquement, vous vous sentez comment?

Je me sens bien. Très bien, même. J’ai quand même eu droit à une semaine de vacances cet hiver avant qu’on ne parte en stage en Espagne. Je ne suis pas parti, je suis rentré au Luxembourg pour voir ma famille et mes amis. Ça m’a permis de me vider la tête.

Quand on est l’unique joueur à avoir tout joué, on change de statut dans le vestiaire?

Bah… Notre équipe est très jeune (NDLR : 16 joueurs de l’effectif sont moins âgés que lui, qui a 23 ans) et le coach ne cesse de répéter que quel que soit ton âge, dans ce groupe, il faut parler. Tu le dois. Alors après, oui, c’est plus facile de dire des trucs avec un tel temps de jeu. Mais c’est normal : quand tu arrives en début de saison et que tu es le seul amateur, un total inconnu pour le public et tes coéquipiers, tu restes calme. Au début, au Fola, j’étais aussi très calme et puis après j’ai commencé à diriger.

La situation au classement vous inquiète-t-elle?

Ce n’est pas inquiétant parce que nous avons un programme de reprise très compliqué : on a joué Ostende, le Club Bruges et on va se déplacer à La Gantoise, qui vient de battre les trois grands en même pas une semaine (NDLR : le club, qualifié en 8e de finale de la Ligue des champions, a battu successivement Anderlecht, Bruges et le Standard). On a de la qualité pourtant. Contre Bruges, on ne doit jamais perdre et on nous refuse un but parfaitement valable.

Vous avez l’air de vous sentir très bien à Beveren. Vu l’importance que vous prenez dans cette équipe, des négociations n’ont-elles pas été envisagées pour la suite, même s’il vous reste un an de contrat?

Il n’y a pas encore eu de discussions, mais je vais voir avec mon agent s’il n’y a pas déjà moyen d’envisager quelque chose pour rester ici. Même s’il est encore un peu tôt…

Entretien avec Julien Mollereau

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