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Juste après les attentats, Salah Abdeslam a passé trois contrôles de police en France


A l'aéroport de Roissy, photos de Salah Abdeslam et Mohamed Abrini, soupçonnés d'être impliqués dans les attentats du 13 novembre à Paris. (photo AFP)

Salah Abdeslam, soupçonné d’avoir joué un rôle clé dans les attentats de Paris, a réussi à passer trois contrôles de police en France avant de s’échapper en Belgique, selon une source proche de l’enquête en Belgique, qui confirme un article paru, dimanche 20 décembre, dans Le Parisien.

Cette source se fonde sur le témoignage de Hamza Attou, soupçonné avec Mohammed Amri d’avoir exfiltré Salah Abdeslam vers Bruxelles au lendemain des attaques. Selon cette source, lorsque Hamza Attou et Mohammed Amri retrouvent en France Salah Abdeslam, leur ami de Molenbeek, qui leur a indiqué par texto comment aller le chercher, il est « agité… pas à l’aise… pas bien ». Puis il les menace : « Il nous a dit de le ramener à Bruxelles, sinon il ferait exploser la voiture ». Pour les persuader, Salah Abdselam se vante d’avoir abattu des gens à la kalachnikov, ajoutant que son frère Brahim s’est fait exploser et que lui, le seul survivant, est le « dixième » terroriste.

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Il déclare également « qu’il a laissé la carte d’identité de son frère dans la voiture [sans préciser laquelle] pour qu’il soit connu dans le monde entier, comme Coulibaly ». Amédy Coulibaly avait tué, le 8 janvier, une policière à Montrouge (92), avant de prendre en otages les clients et employés d’un supermarché cacher de Paris, en tuant quatre d’entre eux. D’après le récit d’Attou, Abdeslam « dit qu’il allait venger son frère et critique les juifs ».

Pas encore recherché

Pour éviter les contrôles policiers, Salah Abdeslam demande à ses deux convoyeurs d’emprunter les petites routes, mais ils se perdent et se retrouvent sur l’autoroute de Belgique. Il leur dit de rouler doucement. Ils n’évitent pas les barrages et subissent trois contrôles, en France.

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Au premier, le policier leur demande « s’ils ont consommé ». Salah reste silencieux sur la banquette arrière. Amri et Attou répondent « oui » puisqu’ils viennent de fumer un joint. « Le policier a dit que ce n’était pas bien, mais que ce n’était pas la priorité aujourd’hui ». Il ne leur demande pas leurs papiers.

Ce n’est qu’aux deuxième et au troisième contrôle que leur identité est contrôlée. Au dernier, près de Cambrai, Salah donne même son adresse de Molenbeek. A cet instant, il n’est pas encore recherché. Au troisième contrôle, quand les trois comparses prennent de l’essence, Salah Abdeslam « va aux toilettes et revient la veste ouverte ». Ses convoyeurs n’y voient aucune ceinture d’explosif ni kalachnikov.

AFP

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