Le président d’honneur exclu du FN Jean-Marie Le Pen a proposé vendredi, entre autres, le « rétablissement pour les terroristes de la peine de mort avec décapitation comme le fait Daech », en réponse aux attaques qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis.
« Il faut affirmer les principes fondamentaux de légitime défense et de préférence nationale, abolir les lois Taubira, rétablir pour les terroristes la peine de mort avec décapitation comme le fait Daech, supprimer la double nationalité, contraindre les doubles nationaux à faire un choix, supprimer le droit du sol et l’acquisition automatique de nationalité, rétablir les frontières et leur contrôle, expulser les clandestins à qui ne sera accordé aucun droit social, restreindre le nombre de naturalisations, adopter une politique nataliste, un service militaire de 6 mois, construire 100 000 places de prison », a énuméré M. Le Pen au cours d’une conférence de presse dans sa propriété du parc de Montretout, à Saint-Cloud (Haut-de-Seine).
Pour le co-fondateur du FN, exclu en août mais qui se dit toujours président d’honneur du parti dirigé par sa fille, la France est en « véritable situation de guerre intérieure », qu’il a reliée à « l’immigration massive (qui) a pris comme c’était prévisible un tour tsunamique ».
Il a dénoncé « l’anorexie progressive de l’Etat régalien », mais aussi la « réduction du champ des libertés publiques » amenant à ce que, « faute de frapper les coupables, on emmerde les honnêtes gens ».
Il a à nouveau dénoncé les perquisitions dont il a fait l’objet encore lundi, « arnaque politicienne et diffamation d’Etat », dans le cadre d’une enquête portant sur des faits présumés de blanchiment de fraude fiscale.
Votera-t-il pour Wallerand de Saint-Just, candidat du FN en Île-de-France pour les régionales ? « Je réserve ma réponse mais je prendrai ma décision et elle n’est pas forcément favorable », a assuré M. Le Pen, jurant avoir été « sacrifié sur l’autel de la pensée unique par les sicaires de la mafia hétérophobe ».
La conférence de presse s’est terminée dans la confusion avec l’intervention de membres des « Marrons unis dignes et courageux », une « agence panafricaine » reprochant à M. Le Pen ses propos de mai 2014 sur « monseigneur Ebola ».
AFP/M.R.