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François Fillon apporte quelques retouches à son programme


François Fillon veut revenir sur le terrain politique, deux jours avant la séquence judiciaire de mercredi. (photo AFP)

François Fillon mise sur la défense de son programme pour relancer sa campagne, mais les affaires, entre sa convocation mercredi chez les juges d’instruction et de nouvelles révélations dans les médias, continuent de concentrer l’attention.

Le programme, rien que le programme. Interview aux Échos, matinale d’Europe 1, conférence de presse sur le projet : François Fillon veut revenir sur le terrain politique, deux jours avant la séquence judiciaire de mercredi. Le candidat des Républicains (LR), qui assure ne pas édulcorer ses propositions malgré les critiques, a distillé quelques retouches programmatiques dont une baisse des charges bénéficiant « d’avantage aux petits salaires », et un taux intermédiaire de TVA finalement inchangé.

Il a notamment réitéré son engagement de former un gouvernement paritaire de 15 ministres qui, a-t-il expliqué, seront congédiés s’ils n’atteignent pas les « objectifs » qui leur seront assignés. François Fillon a également promis un « code de bonne conduite » pour prévenir les conflits d’intérêts au gouvernement et la publication « obligatoire » des liens de parenté entre les parlementaires et leurs collaborateurs, alors qu’il est empêtré depuis plusieurs semaines dans les soupçons d’emplois fictifs de son épouse et de deux de ses enfants comme collaborateurs parlementaires.

« Profondément brutal, antisocial »

« Pas vraiment de choses nouvelles sous le soleil », a ironisé Michel Pouzol, porte-parole de Benoît Hamon, dénonçant le programme du candidat sur l’âge de la retraite ou les fonctionnaires. « Je pensais qu’on avait le projet de François Fillon depuis novembre » a moqué Florian Philippot, vice-président du FN, fustigeant « un décalque en tous points des demandes de l’Union européenne ». Le porte-parole d’En Marche, Benjamin Griveaux, a lui dénoncé « un programme pour les Français qui ont déjà réussi » et qui fera « payer la purge », aux classes moyennes et populaires. « Un programme profondément brutal, antisocial » qui « va taper le service public », a lancé de son côté le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, Alexis Corbière.

Mais c’est avant tout sur de nouvelles révélations de la presse que le candidat de la droite a dû se justifier dès le début de la matinée, se disant sur Europe 1 victime d’une « chasse à l’homme » et de « dizaines de journalistes qui fouillent dans les poubelles« .

Le Quotidien/AFP