Un enfant de huit ans a été entendu mercredi par la police à Nice (sud-est) pour avoir proféré dans l’enceinte de son école des propos radicaux de solidarité envers les auteurs des attentats jihadistes en France.
L’enfant avait refusé d’observer une minute de silence au lendemain des attentats contre « Charlie Hebdo ». (Photo : AFP)
L’enfant a refusé d’observer une minute de silence et de participer à une ronde de solidarité dans son école, organisée au lendemain de la tuerie de Charlie Hebdo qui a fait 12 morts le 7 janvier, a indiqué un responsable de la police, Marcel Authier. Selon son professeur, il a aussi tenu des propos de « solidarité » avec les deux frères jihadistes qui ont attaqué le journal satirique français.
« Dans le contexte actuel, le directeur de l’école a décidé de signaler ce qui s’est passé à la police », a précisé le commissaire Authier, en notant qu’il ne s’agit aucunement d’une plainte. « On a convoqué l’enfant et son père pour essayer de comprendre comment un garçon de huit ans peut être amené à tenir des propos aussi radicaux », a-t-il expliqué.
L’enfant a été entendu pendant 30 minutes, avant l’audition de son père, civilement responsable. « Visiblement, l’enfant ne comprend pas ce qu’il a dit. On ne sait pas où il est allé chercher ses propos », selon le commissaire.
Le « Collectif contre l’islamophobie en France » a dénoncé la façon dont l’affaire a été menée. « Le père et son fils sont profondément choqués d’un tel traitement qui illustre l’hystérie collective dans laquelle la France est plongée depuis début janvier », a commenté ce collectif dans un communiqué.
Quelque 200 incidents liés à la minute de silence le 8 janvier ont été rapportés dans les établissements scolaires en France, dont une quarantaine signalés à la police et la justice.
AFP