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Jusqu’à 7 ans de prison requis dans le trafic présumé de bébés roms


Des peines de 7 ans de prison ont été requises mercredi à Marseille contre quatre Roumains accusés d’avoir organisé un trafic de bébés revendus à des membres de la communauté des gens du voyage.

Le procureur Ahmed Chafai a également requis deux ans de prison à l’encontre de deux couples qui avaient acheté un enfant : « Quelles que soient les souffrances endurées par ces deux familles (qui ne pouvaient pas avoir d’enfant, NDLR), ce n’est pas possible d’acheter des enfants », a-t-il dit.

Un an de prison a également été requis à l’encontre de la mère d’un des enfants qui avait été revendu, restée en Roumanie et qui n’a pas comparu devant le tribunal correctionnel, et six mois de prison contre un jeune homme issu de la communauté des gens du voyage, qui était engagé dans des négociations pour acheter un enfant avant que la transaction n’échoue.

Évoquant un « monde interlope à la limite du mafieux », le procureur a fustigé au cours de son réquisitoire « la création d’une usine à bébés ». « D’autres enfants ont été vendus », a-t-il aussi assuré, alors que le procès porte sur quatre grossesses -deux ventes qui ont abouti et deux qui ont échoué : « On donne une famille à un enfant, on n’offre pas un enfant à une famille ! », a-t-il martelé.

Ses réquisitions les plus importantes visent quatre Roumains âgés de 25 à 42 ans, qui comparaissent depuis mardi détenus, et qui sont notamment poursuivis pour traite d’être humain et association de malfaiteurs. Ilie Ionita et les compagnons de trois de ses sœurs, Valeriu Rosu, Florian Stan et Florin Coman, qui ont multiplié les dénégations souvent évasives ou peu crédibles, encourent dix ans d’emprisonnement.

Face à eux comparaissaient Mike et Carmen Gorgan et Marius Demestre et Kelly Sara, deux couples d’acheteurs, et Jonathan Demestre, impliqué dans une tentative de transaction. Fana Moise, une des sœurs d’Ilie Ionita, était quant à elle restée en Roumanie. L’enquête a mis au jour, selon l’accusation, un trafic, mené notamment par Ilie Ionita, pour vendre les bébés de ses sœurs et un autre d’un autre couple contre quelques milliers d’euros à des couples stériles de la communauté des gens du voyage.

Évoquant un contexte de « détresse humaine, de misère humaine et intellectuelle », Daniel Roscio, avocat d’Ilie Ionita et Valeriu Rosu a dépeint des Roumains qui « espèrent mieux vivre en France ».

AFP

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