Metz retrouve Saint-Symphorien, où il n’a plus gagné depuis août dernier, avec les bonnes impressions laissées par son passage à Nice. Pour lui donner un peu de crédit, une victoire s’impose, ce samedi soir (20h), face à Montpellier.
Grâce à un peu plus d’aisance dans le jeu et une combativité retrouvée, le FC Metz a redémarré le championnat, dimanche dernier à Nice (0-0), par le bon bout. Certes, à y regarder de plus près, peut-être que Guido Milan et ses partenaires auraient pu espérer un peu plus qu’un résultat nul. Mais parce que le patient messin est encore convalescent et que ce point a été obtenu sur le terrain d’un des cadors de la Ligue 1, il n’est pas question de « faire la fine bouche », dixit Philippe Hinschberger.
En tout cas, ce résultat exprime un progrès dans l’attitude et il récompense des efforts individuels et surtout collectifs incontestables. « Quand on défend et qu’on joue en équipe, on voit qu’on est capable de faire de bonnes performances », avait d’ailleurs relevé Simon Falette après le match à l’Allianz Riviera.
À Nice, les Lorrains ont ainsi posé les conditions d’un sursaut après une fin d’année 2016 éprouvante en coulisses et inquiétante sur le terrain. Le tout ravivé par une prestation indigente à Lens début janvier en Coupe de France (2-0) et une sanction (retrait de 2 points) jugée « incompréhensible » par le président Serin qui, depuis, a décidé de faire appel.
En attendant la décision de la Commission d’appel fédérale, les Messins abordent cette 21e journée avec la panoplie de lanterne rouge. Pour autant, occulter le classement reste le meilleur moyen de se consacrer à l’essentiel : reprendre goût à la vie après avoir repris goût à l’envie à Nice. Reste aux Grenats à éprouver ces progrès devant leur public. Plus que jamais, réapprivoiser Saint-Symphorien ressemble à un impératif car seule une victoire validerait cette fragile embellie.
Si le FC Metz fonctionne par cycle, alors le moment semble opportun d’en entamer un nouveau après trois défaites et trois nuls concédés depuis fin novembre. « On doit enclencher une série », réclame Philippe Hinschberger, un entraîneur qui espère voir ses joueurs revêtir un seyant imperméable défensif sur sa pelouse. Autrement dit, en finir avec cette fâcheuse tendance à courir après le score comme ce fut le cas face à Guingamp (2-2) ou Lorient (3-3).
Pas de cadeau…
Les Lorrains vont également devoir remettre au goût du jour la spontanéité et l’inspiration devant le but de Montpelliérains ayant encaissé la bagatelle de vingt-cinq pions loin de la Mosson. Et si le FC Metz n’a enregistré que deux petites victoires à domicile, à l’extérieur, le MHSC, lui, n’a jamais réussi à s’imposer depuis le début de saison. Ce n’est donc pas le moment d’offrir ce cadeau à des Héraultais spectateurs du malaise entre leur président Louis Nicollin et leur entraîneur.
« Il s’est passé des choses, on aura une fin de saison difficile à cause de ça, surtout moi , a confessé, en milieu de semaine, Frédéric Hantz. Le nul arraché contre Dijon (1-1) a limité les dégâts à court terme sur le plan sportif mais une défaite à Metz, replacerait le club en zone de turbulences. » Une remarque tout aussi valable du côté messin…