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Fc Metz : l’art du paradoxe


Serait-ce le déclic tant attendu par Sergueï Krivets ? Le Biélorusse est, en tout cas, sur la bonne voie. (Photo : RL)

Tout n’est pas encore parfait, mais les Messins ont mélangé suffisamment d’ingrédients, vendredi, pour s’imposer face à Créteil (2-1).

LES PLUS

Le retour sur le podium. Grâce à ce succès face à Créteil (2-1), le FC Metz a retrouvé le podium (3e) qu’il avait quitté le 19 décembre après sa défaite à Tours (2-0). Certes, les Messins pourraient céder leur place, ce soir, après le match opposant Clermont au Havre. Mais en attendant, la lecture du classement est plus agréable et plus conforme aux ambitions affichées par le club à la Croix de Lorraine.

Deux à la suite. Les Lorrains n’étaient plus parvenus à enchaîner deux succès d’affilée à Saint-Symphorien depuis… le mois d’août! Metz s’était alors imposé face à Valenciennes (2-0, 3e journée) puis contre Évian TG (2-1, 5e journée). Autant dire que cette victoire (la 6e seulement en 12 matches à domicile) est précieuse.

Les débuts de Bekamenga. L’attaquant camerounais, qui traînait son spleen depuis de longs mois du côté de Lens, a vécu un baptême du feu idéal! Une première sous le maillot grenat marqué par un doublé et une grosse activité jamais démentie. Le FC Metz aurait-il enfin trouvé son buteur?

L’entrée en jeu de Krivets. Sorti du placard par Philippe Hinschberger, le Biélorusse n’était pas encore vraiment parvenu à peser sur le jeu de son équipe. Cette fois, il fut clairement à l’origine du renouveau messin après la pause, offrant, notamment, plusieurs caviars à Sassi et se muant en passeur décisif sur l’égalisation signée Bekamenga.

Une belle réaction. Après une bonne entame, Yeni Ngbakoto (qui a, en outre, démontré qu’il était bien plus efficace sur un côté) et ses partenaires ont étrangement baissé d’un ton. L’ouverture du score cristolienne aurait pu leur couper définitivement les ailes… Mais comme face à Sochaux, les Messins ont su reprendre leur envol après la pause. Question état d’esprit, c’est tout bon.

LES MOINS

Ces fâcheux moments de déconcentration. «On prend un but gag, ça nous apprendra à bidouiller derrière.» Une petite phrase signée Philippe Hinschberger qui confirme que le FC Metz doit encore faire des efforts de concentration et d’application. D’ailleurs, juste après l’égalisation de Bekamenga (54e), Andriatsima a bien failli profiter d’un nouveau moment de flottement dans la défense messine pour redonner l’avantage à Créteil (55e). La leçon de Valenciennes n’aurait-elle pas servi? À méditer. À travailler, surtout.

Toujours dans la réaction. Évidemment, l’attitude des Messins après la pause est à souligner. Mais il serait bon, aussi, d’être immédiatement – et régulièrement – dans l’action!

La finition. S’ils se sont trouvé un buteur providentiel en la personne de Christian Bekamenga, les Messins devront néanmoins être autrement plus efficaces devant les buts pour atteindre leurs objectifs. Ce n’est certes pas nouveau, mais, à l’image du manque de précision de Ferjani Sassi, vendredi, il ne faudrait pas regretter ces occasions ratées en fin de saison…

Les sifflets à la pause. Certes le public de Saint-Symphorien a la réputation d’être particulièrement exigeant. Mais les sifflets à la pause étaient-ils vraiment indispensables? Certains joueurs s’en sont d’ailleurs émus. À commencer par Georges Mandjeck. Via son compte Twitter, le milieu messin a fait savoir sa contrariété : «Belle victoire, mais pas content du tout de la réaction des supporters à la mi-temps. […] Quand vous sifflez, ça donne plutôt des galons à l’adversaire. C’est donc négatif. Mais on a montré qu’on a du caractère. On a besoin de vous.»

Jean-Sébastien Gallois (Le Républicain lorrain)

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