FC Metz : Chris Philipps pourrait avoir son bon de sortie

Il a vu ses dirigeants messins. Pas opposés à un départ… mais qui ne le souhaitent pas forcément non plus.

« Plutôt contents », «quelqu’un qu’on n’a pas envie de perdre»… Voilà en substance le message qu’ont passé Philippe Gaillot et Bernard Serin, respectivement chargé du recrutement et président du club grenat à leur milieu de terrain récupérateur, d’assez loin le moins utilisé de la saison (Mandjeck et Doukouré ont 29 apparitions en L1, Diagne, arrivé cet hiver 12 et lui, 11). Du coup, quand Chris Philipps a débarqué en expliquant qu’à 23 ans, il voulait «enfin faire son trou», il lui a été répondu qu’eu égard à ses dix ans de club et son comportement exemplaire «on ne me mettrait pas de bâton dans les roues si je reçois une offre intéressante, qu’on pourra discuter». Avec un an de contrat restant, toute la question est de savoir à quel point le FC Metz peut se montrer sympa. «Le foot, c’est un business, sourit le joueur, philosophe, mais bon là, ils ne m’embêteront franchement pas je pense».

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Deux jours plus tôt, le récupérateur des Roud Léiwen avait vu Philippe Hinschberger, fraîchement reconduit dans ses fonctions. «C’était nécessaire, je devais avoir son point de vue», reconnaît Philipps. Le garçon avait trop conscience d’être parti avec un retard sur tous ses concurrents au poste, à l’été 2016. «Je voulais lui dire que j’espérais que maintenant qu’il sait qu’il peut me faire confiance, j’espérais que si à la fin de la préparation, j’étais meilleur que ceux qu’il a sous la main, je passerai devant.» Pas à la recherche de garanties donc, mais au moins d’être rassuré sur son statut. Hinschberger, de ce point de vue-là, l’a entendu et le lui a dit. «Mais cela ne veut pas dire que ma situation va changer.»

Du coup, ces derniers jours comme les semaines précédentes, Chris Philipps passe beaucoup de temps au téléphone avec Didier Philippe. L’agent de Laurent Jans n’a pas de mandat pour le représenter, mais œuvre quand même discrètement à le recaser. En tout cas à lui offrir des options différentes qu’une année de plus en Lorraine, «même si je sais qu’avec la saison que je viens de faire, j’aurai de toute façon beaucoup plus de temps de jeu si jamais je devais rester».

Récemment, on a appris que Mandjeck et Doukouré étaient courtisés par d’autres écuries de L1. «Mais je suis assez lucide pour me douter qu’ils seront remplacés dans la mesure du possible. C’est même une évidence», prophétise Philipps. Le garçon a peut-être franchi un cap symbolique : rassuré sur ses qualités par tout un club, promis à un temps de jeu croissant la saison prochaine, il préférerait aller voir ailleurs, même si cela sera très vraisemblablement plus bas. «Une bonne Ligue 2, ou une 2e Bundesliga…» feront l’affaire. Tout pour être titulaire. Il l’a dit à ses dirigeants. Maintenant, y a plus qu’à…

Julien Mollereau