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Euro U21 : les espoirs luxembourgeois veulent aller au bout


On ne peut pas reprocher à Valentin Roulez de ne pas s'être battu sur l'action qui a amené le but danois. (Jean-Jacques Patricola)

Le Luxembourg et son gardien Valentin Roulez ont en travers de la gorge la cruelle défaite subie face au Danemark vendredi (0-1, 89e). Il va pourtant falloir se relever, cet après-midi à Beggen, face à la Bulgarie.

Le portier mondercangeois de 19ans ne craint pas que lui et les siens ne soient pas prêts physiquement, quatre jours après un match où ils n’ont pourtant pas ménagé leurs efforts.

Avez-vous digéré la défaite contre le Danemark ?

Valentin Roulez : Ça a marqué le groupe. Prendre un but à la dernière minute comme ça, ça fait mal. Mais ça ne sert à rien de rester là-dessus. Il y a eu beaucoup de bonnes choses dans ce match et c’est ce qu’on doit remettre sur la pelouse contre la Bulgarie.

En tant que gardien, après une défaite aussi cruelle, cogite-t-on encore plus au moment de s’endormir ?

On refait le match, oui, mais pas plus que ça. Ce but, il vient d’un corner. Il y a une tête que je repousse bien, mais le ballon revient dans les pieds d’un Danois et il tire au niveau de ma hanche. Il y a de la malchance. On a fait un travail défensif excellent avant ce but.

Résister autant à une équipe qui vient de faire une demi-finale à l’Euro U21, ça vous a surpris ?

Pas forcément. À part les dix premières minutes où je ne dirais pas qu’on a eu peur d’eux mais où on les a trop respectés, la suite était équilibrée. On a vite trouvé notre rythme. Quand on tient le 0-0 à la mi-temps, puis au bout d’une heure, on commence à prendre de plus en plus de plaisir. C’était au Danemark de gagner, on les attendait bien, on était bien organisés et on se créait aussi des occasions.

Au bout du compte, il y a quand même de la satisfaction d’avoir tenu tête à une équipe d’un tel niveau ?

Vu le scénario, là, on était juste tristes. Ce n’est pas parce que c’est le Danemark en face qu’on doit apprécier une défaite. Alors dans le vestiaire, tout le monde regardait par terre.

Compte tenu qu’il y a beaucoup de professionnels chez les Bulgares et qu’il s’agira du deuxième match en quatre jours, faut-il s’attendre à une baisse de régime dans les rangs luxembourgeois ?

Non, car c’est le deuxième match qu’on joue à la maison. Eux ont dû faire un grand trajet (NDLR : la Bulgarie a fait 0-0 contre le Danemark vendredi à Stara Zagora). Mais ça ne veut pas dire non plus qu’on aura un avantage. À l’aller en Bulgarie, on avait souffert (NDLR : 3-0 en jouant une mi-temps à dix à la suite de l’expulsion de Ben Vogel).

On parle souvent du manque de relève au poste de gardien au niveau international. Vous et vos jeunes confrères, ça vous vexe ?

Non. On regarde les médias, mais ça reste l’avis des journalistes. Un jour viendra où je serai appelé chez les A, mais là, j’ai 19 ans, je fais les choses étape par étape. Les trois qui sont devant, Joubert (36 ans), Moris (25 ans) et Schon (26 ans) sont bien plus vieux que moi, j’ai encore le temps.

Il y a souvent un problème de gabarit à ce poste et pour le coup, vous semblez assez costaud…

Je mesure 1,82 m pour 79 kilos. Je ne vais peut-être plus beaucoup grandir, mais je peux gagner en force. Et puis Marc Oberweis non plus n’était pas très grand et ça ne l’a pas empêché d’être pendant longtemps un des meilleurs gardiens du pays.

Entretien réalisé par Matthieu Pécot