La ministre du travail, Myriam El Khomri, «attend de la part de la CGT des propositions» concernant le projet de loi travail, excluant tout retrait de l’article 2 du texte, a-t-elle dit mardi sur RTL.
«J’attends de la part de la CGT des propositions(…) Nous n’avons eu de cesse de discuter, dialoguer. Je voudrais maintenant savoir quel est le préalable de la CGT», a déclaré la ministre. «Si c’est le démantèlement du texte et notamment de l’article 2» qui fait passer les accords d’entreprise avant les accords de branche, «nous n’arriverons pas à trouver un compromis», a-t-elle prévenu.
«La primauté de l’accord d’entreprise c’est un élément central de ce texte», a insisté la ministre, ajoutant que «l’enjeu aujourd’hui» est le débat au Sénat qui doit débuter le 13 juin. Assurant que le gouvernement «n’avait eu de cesse de concerter depuis huis mois, notamment sur l’article 2», la ministre a regretté «la politique de la chaise vide» de la CGT.
«Nous avons traité tous les partenaires sociaux avec le même égard, avec la même attention. Certains sont venus et ont fait des propositions, d’autres ont préféré la politique de la chaise vide, ça a été le cas de la CGT», a déclaré Myriam El Khomri. La ministre a par ailleurs une nouvelle fois condamné les propos du président du Medef, Pierre Gattaz, qui a accusé lundi les syndicalistes de la CGT de se comporter comme des «voyous» et des «terroristes».
«Il y a beaucoup d’outrance dans les mots de Pierre Gattaz, ces mots sont choquants bien évidemment», a dit la ministre, ajoutant que «il y a eu aussi parfois de Philippe Martinez des mots qui ont été durs de la même manière».
Le Quotidien/AFP