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EDF : les syndicats dénoncent un « jeu de massacre »


EDF doit présenter jeudi en comité central d'entreprise une réduction de ses effectifs d'environ 6% d'ici à 2018. (Photo AFP)

La fédération FO Energie et Mines s’alarme du « jeu de massacre » autour d’EDF, « au bord de la rupture », dans une lettre ouverte au président de la République publiée mercredi, à la veille d’une grève dans l’énergie et d’un comité où doivent être présentées des réductions d’effectifs.

« La situation d’EDF est grave et cela est largement dû aux inconséquences du gouvernement qui demande tout et son contraire à l’entreprise, alors que son modèle d’activité est remis en cause », souligne la fédération dans un communiqué. La CGT, FO et la CFE-CGC appellent à une nouvelle journée de grève jeudi, la quatrième depuis début novembre, pour dénoncer, selon la FNME-CGT, « les mauvais choix industriels et économiques mis en œuvre de façon zélée par le gouvernement sous le regard de l’Europe ».

Les syndicats d’EDF protestent aussi contre les suppressions de postes chez EDF qui présentera jeudi en comité central d’entreprise une réduction de ses effectifs d’environ 6% d’ici à 2018, sans licenciement. Dans sa lettre à François Hollande, FO expose les difficultés auxquelles fait face l’électricien. La fédération cite notamment la reprise d’Areva NP, « imposée » par le ministère des Finances avec des conséquences « lourdes » pour EDF qui se « retrouve à devoir consolider intégralement le projet de construction de deux EPR » à Hinkley Point, en Angleterre.

Elle fustige aussi un État « qui exige des dividendes élevés au mépris de la santé de l’entreprise (…), refuse de respecter les engagements tarifaires (…), exige qu’on développe à la fois les renouvelables tout en refondant la filière nucléaire ». Concernant Hinkley Point, FO estime que ce projet de 18 milliards de livres (24,5 milliards d’euros) « fait courir, dans l’état actuel des choses, un risque très grave » à EDF. « Au niveau de cours actuel, ce montant dépasse la valorisation boursière du groupe », souligne de son côté la CFE-CGC, qui veut savoir « précisément, comment EDF financera ce projet » et si ce financement passera par des cessions d’actifs, et si oui lesquels.

« Évidemment, la réponse du gouvernement aux difficultés d’EDF a été toute trouvée (…) Reporter sur les seuls salariés les efforts avec l’annonce de la suppression de 4 000 emplois ! Le patronat n’aurait pas fait mieux… », écrit FO, en appelant le président à venir voir « sur le terrain » les agents d’EDF.

AFP

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