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EasyJet: le DG réduit son salaire au niveau de sa prédécesseuse


Johan Lundgren a pris "volontairement" la décision de ramener son salaire à 800 000 euros, soit le même montant que celui touché par Mme McCall quand elle a quitté l'entreprise. (photo: AFP)

La compagnie aérienne à bas coût EasyJet a annoncé lundi que son nouveau directeur général Johan Lundgren avait décidé de réduire son salaire au niveau de celui de sa prédécesseuse Carolyn McCall.

Le dirigeant suédois, à la tête d’EasyJet depuis le 1er décembre, avait négocié un salaire annuel de 840 000 euros, rappelle un communiqué.

Johan Lundgren a pris « volontairement » la décision de le ramener à 800 000 euros, soit le même montant que celui touché par Mme McCall quand elle a quitté l’entreprise pour diriger le groupe de télévision ITV.

Sa rémunération variable, qui peut atteindre près de 1,5 million de livres, était identique à celle de sa prédécesseuse et ne changera pas.

Cette décision est dévoilée alors que le groupe a été récemment pointé du doigt en raison des différences considérables de salaires entre homme et femme.

Selon les données du gouvernement recueillies auprès de l’entreprise, les femmes touchent en moyenne une rémunération inférieure de 51,7% à celle des hommes au sein d’EasyJet, ce qui en fait un des groupes britanniques où cet écart est le plus important.

Cette différence s’explique avant tout selon la compagnie par le fait que les pilotes, qui sont mieux payés que les autres catégories de personnel, sont à 94% des hommes chez EasyJet.

« Je veux affirmer mon engagement personnel pour régler le déséquilibre entre homme et femme au sein de nos pilotes et qui explique les différences de salaires plus générales », souligne Johan Lundgren.

Il explique à ce titre qu’il veut aller plus loin que l’objectif que s’est fixé EasyJet d’avoir 20% de femmes parmi les nouveaux pilotes embauchés d’ici à 2020.

Les inégalités salariales entre homme et femme concernent de très nombreuses entreprises au Royaume-Uni, ce qui a poussé le gouvernement à dévoiler en avril 2017 une nouvelle réglementation obligeant les sociétés à publier une série de données sur ces écarts de rémunérations.

Les entreprises des secteurs privé et public de plus de 250 employés ont pour obligation de publier ces chiffres d’ici à avril 2018. Les pouvoirs publics rappelaient au moment du lancement de la mesure que l’écart des salaires atteignait 18,1% dans le pays, ce qui constitue néanmoins un plus bas historique.

Pour l’instant, à deux mois de la date limite, un peu plus de 700 entreprises ont répondu, sur les 9 000 concernées.

Le Quotidien/ AFP

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