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Dossier Platini : « Ce n’est pas l’euphorie » confie Philipp (FLF)


Paul Philipp est revenu ébranlé de la réunion de crise de l'UEFA, jeudi. Ravi que Michel Platini n'ait pas obtenu la caution des 54 fédérations, mais soucieux de l'avenir. (photo archives LQ)

Paul Philipp, le président de la Fédération luxembourgeoise de football (FLF), nous explique les décisions de l’instance vis-à-vis de la candidature de Michel Platini à la présidence de la FIFA. En se réjouissant qu’on ne lui accorde pas «une confiance aveugle».

Paul Philipp avait la voix des mauvais jours au sortir de la réunion de crise qui a conduit à Nyon tous les présidents des fédérations européennes, jeudi. Heureux de ne pas avoir donné un blanc-seing à Platini, mais un peu découragé par les perspectives.

Le Quotidien : Que s’est-il passé lors de cette réunion de crise?

Paul Philipp : Il y a eu une longue intervention de l’avocat de Michel Platini qui a tout confirmé. Tout est vrai. Il n’y avait pas de contrat entre la FIFA et Platini, mais un accord verbal et il n’a pas demandé le solde pendant des années parce qu’il n’en avait pas besoin. Passons.

Les présidents lui ont posé des questions?

Oui. Sur l’effectivité des sommes et des délais. Mais il a contesté devant nous les résultats auxquels est arrivée la commission d’éthique de la FIFA.

Que s’est-il passé ensuite?

Des discours plus politiques. Du comité exécutif et du secrétaire général (NDLR : Gianni Infantino). Et puis nous nous sommes posé des questions pour aller au fond des choses. Et cela a accouché d’un communiqué de presse. Qui dit qu’on le remercie pour son travail. Qu’on le soutient à fond… pour qu’il aille au bout des choses au niveau de sa défense. Et enfin, et c’est le plus important, que notre comité exécutif va faire le nécessaire auprès de la FIFA pour qu’il puisse passer le plus rapidement possible au travers des instances de recours afin de se présenter très vite devant le TAS (NDLR : tribunal arbitral du sport) puisque c’est l’instance qu’il veut saisir. Afin qu’on ait un jugement rapide.

Quel est le but, à vos yeux, d’un tel procédé?

Il faut bien expliquer que Michel Platini a rentré sa candidature avant d’être suspendu. Et donc avant d’être mis en cause. Pour le moment, elle n’est plus valable, mais s’il est blanchi avant fin novembre, alors elle peut redevenir valable (NDLR : pour l’élection de février). Et puis il y a autre chose : s’il est jugé coupable par le TAS, l’UEFA convoquera un congrès extraordinaire. Mais il faut que nous ayons un jugement.

On vous sent marqué?

Ce n’est pas gai tout ça. Disons que ce n’est pas l’euphorie. Mais heureusement, on n’est pas venus ici pour le soutenir de manière inconditionnelle. Ce n’est pas du tout ça. J’avais vraiment peur, en venant ici, qu’on nous demande de signer un communiqué qui indique qu’on le soutient aveuglément. Or non : on veut juste qu’il puisse se défendre le plus vite possible, que ça ne traîne pas, que l’on sache où l’on en est afin, par la suite, de prendre notre décision de savoir si on le supporte ou pas.

Durant cette réunion, vous n’avez pas du tout abordé le chapitre des autres candidatures?

Non, on n’en a pas discuté. Enfin si : on s’est demandé s’il fallait prévoir un plan B. Mais il reste 10 jours avant la date limite du dépôt des candidatures, ça va faire juste. Après, je ne pense pas que soutenir quelqu’un d’une autre confédération soit une bonne solution. Et je ne nous vois pas désigner un deuxième candidat de notre côté même si Boniek, le président de la Pologne et bon copain de Platini, a demandé devant tout le monde à Van Praag (NDLR : le président de la fédération néerlandaise, qui avait candidaté lors de la dernière élection) s’il ne voulait pas y aller en cas de jugement défavorable à Platini.

Et?

Il n’a pas répondu.

Platini, vous y croyez encore?

À voir si sa candidature redevient valable. Et il devra aussi se représenter devant nous, reparler avec nous qui l’avons élu. Et s’expliquer. Mais en attendant, pas une seule autre candidature ne nous fait dire, si Platini n’y va pas, ce sera celui-là. Mais j’ai cru comprendre qu’au niveau des candidats, justement, les choses vont bouger dans les jours à venir…

Julien Mollereau

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