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De nouveaux cas de cancers en France liés à des implants mammaires


De nouveaux cas de cancers rares ont été dépistés en France chez des femmes porteuses d’implants mammaires, selon un document de l’Institut national du cancer (INCa) qui ne propose toutefois pas le retrait « préventif » des implants.

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Le nombre de femmes porteuses d’implants mammaire serait estimé à 400 000 en France. (Photo illustration AFP)

Cet « avis d’experts », un document disponible sur le site internet de l’INCa et dévoilé mardi par le quotidien Le Parisien, comptabilise pour la France 18 cas depuis 2011 de ces cancers rares, des lymphomes anaplasiques à grandes cellules associés à un implant mammaire (LAGC-AIM). « Il existe un lien clairement établi entre la survenue de cette pathologie et le port d’un implant mammaire », expliquent ces experts dans leur rapport mais ceux-ci ajoutent que « la fréquence de cette complication est cependant très faible ».

Le nombre de femmes porteuses d’implants mammaire serait estimé à 400 000 en France, selon Le Parisien, mais ce nombre reste « difficile de déterminer » avec précision, selon les experts de l’INCa. Le lien entre ce cancer et les implants mammaires n’est pas nouveau puisque c’est la découverte d’un tel cancer chez une femme porteuse d’une prothèse de marque PIP qui avait déclenché l’alerte sanitaire visant ce fabricant du sud-est de la France en novembre 2011.

La ministre de la Santé Marisol Touraine a cependant convoqué mardi matin une conférence de presse « sur la surveillance des femmes porteuses d’implants mammaires en France » pour la mi-journée au ministère à Paris.

Sur la base du nombre de LAGC diagnostiqués jusqu’à présent en France, les experts de l’INCa évaluent avec prudence « qu’une à deux femmes pour 10 000 porteuses d’implant(s) mammaire(s) pendant 10 ans présenteraient » ce type de lymphomes, mais « sous réserve de la validité des hypothèses encore difficile à apprécier à ce stade ».

Ces spécialistes ajoutent toutefois qu’au « regard de ces données, il n’est pas recommandé de proposer une explantation préventive », à savoir un retrait des prothèses chez toutes les femmes porteuses. « Nous sommes particulièrement vigilants sur le suivi de l’affaire des prothèses mammaires, car c’est la santé des femmes qui est en jeu », a déclaré au Parisien, François Hébert, directeur général adjoint de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

D’après lui, « il y a eu un premier cas (de ce cancer) en 2011, deux en 2012, quatre en 2013 et onze en 2014. Une personne est décédée ». « Dans un premier temps, il a été décidé que les femmes qui se font poser des implants mammaires doivent être obligatoirement averties de ce nouveau risque, même s’il est faible », a-t-il ajouté, précisant que « des lettres d’information et de mise en garde ont été envoyées aux professionnels de santé ».

Une réunion d’experts est en outre prévue fin mars. « S’il faut prendre des mesures, si on doit les interdire, nous le ferons », a affirmé François Hébert. Sur les 400 000 Françaises qui seraient actuellement porteuses d’implants mammaires, 83% les auraient fait poser pour des motifs esthétiques et 17% dans le cadre d’une chirurgie de reconstruction, selon Le Parisien.

AFP

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