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Crise au FN : « j’ai honte », confie Marion Maréchal-Le Pen


La députe FN condamne les propos qui ont conduit à la mise à l'écart de Jean-Marie Le Pen. (Photo : AFP)

La députée Front national Marion Maréchal-Le Pen dit avoir « honte » du « spectacle qui est offert » par le conflit au FN opposant son grand-père Jean-Marie Le Pen à sa tante Marine, dans un entretien au Parisien de mercredi.

La justice a donné raison pour la troisième fois à Jean-Marie Le Pen dans le conflit qui l’oppose à sa fille Marine Le Pen, présidente du FN, en confirmant mardi la suspension du congrès qui était censé supprimer son statut de président d’honneur.

Selon Mme Maréchal-Le Pen, « cela reste une victoire sur la forme, sur la procédure ». « La solution démocratique, c’est le recours aux adhérents, la solution pour sortir de cette crise. » « Je ne suis pas fière du spectacle qui est offert. C’est même franchement l’inverse, j’ai honte. Tout cela a un aspect pathétique, c’est grotesque », confie la députée qui se présente comme « une victime collatérale de ce conflit ».

Jean-Marie Le Pen hésite à se présenter aux élections régionales de décembre en région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) contre sa petite-fille de 25 ans investie par le FN. « Jean-Marie Le Pen ne sortirait pas grandi avec une fin de carrière politique de cet ordre-là », estime sa petite-fille qui parle de « la réaction du lion blessé », qui « a ajouté des arguments qui ne jouent pas en sa faveur ».

Elle condamne les propos qui ont conduit à la mise à l’écart de Jean-Marie Le Pen. « Mais c’est mon grand-père. Je ne peux pas faire fi de la relation qui est la nôtre. » « C’est sûr que c’était méconnaître Jean-Marie Le Pen de croire que ça allait être facile de le mettre à l’écart… Cependant, la situation était telle que c’était difficile de faire autrement », conclut Marion Maréchal-Le Pen.

De son côté, le bras droit de Marine Le Pen, Florian Philippot, regrette, dans le quotidien économique Les Echos, de « voir la justice soutenir à bout de bras un Jean-Marie Le Pen qui, par ses propos gravissimes, a mille fois mérité de perdre son titre ».

Jean-Marie Le Pen, 87 ans, avait été mis au ban du parti après une nouvelle série de provocations en avril, guère nouvelles sur le fond : répétition de sa vision plusieurs fois condamnée par la justice des chambres à gaz, « détail » de l’Histoire, défense du maréchal Pétain, du « monde blanc » et critique en règle de la démocratie.

AFP

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