[8e de finale] Gonçalo Almeida va défier, avec Differdange, pour la première fois son ex-club Grevenmacher.
Vous avez quitté Grevenmacher pour Differdange à l’été 2015, mais ce dimanche, en Coupe, ce sera la première fois que vous affronterez votre ancienne formation…
Gonçalo Almeida : Oui. J’étais blessé lors des deux rendez-vous de la saison dernière. La deuxième fois, ce devait être en raison de la blessure aux ligaments du genou qui a ruiné ma fin de championnat. Mais pour le premier match, je ne me souviens plus. J’ai connu tellement de soucis sur le plan physique l’an passé…
Mais cela reste un match particulier pour vous ?
Oui, évidemment. C’est spécial. D’ailleurs, je vous avoue que lorsque j’ai vu qu’ils avaient éliminé Canach au tour précédent de la Coupe, j’ai espéré que le tirage au sort nous réserve cette rencontre. J’ai passé cinq ans à Grevenmacher, c’est un club qui me tient à cœur. Je suis leurs résultats et la saison dernière, j’allais les voir de temps en temps. Cette année, je n’en ai pas encore eu l’occasion… J’ai été désolé de les voir descendre en Promotion d’honneur.
Vous êtes encore en contact avec certains joueurs ?
Oui, même si le club a beaucoup changé, avec notamment la présence de pas mal de jeunes. Je parle encore avec Din Dervisevic, Mathieu Trierweiler, Dariusz Brzyski, … Avec le premier, on s’est d’ailleurs déjà un peu chauffés. Cela fait partie des habitudes dans le foot. Il m’a glissé qu’on devait faire attention à ce match et je lui ai rétorqué qu’on ne les prendrait pas à la légère.
Vous avez parlé tout à l’heure de vos pépins physiques. Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?
Mieux. L’an passé, j’ai été touché au genou, à la cuisse, au niveau des ligaments du pied et j’en passe… Cela avait commencé dès l’Europa League en été. À Grevenmacher, je n’avais pas connu tous ces problèmes physiques. Peut-être est-ce dû à la charge de travail ou au fait que la concurrence est beaucoup plus rude au FCD03. Pour être sur le terrain le week-end, il faut encore en donner plus à l’entraînement.
Et ce « plus » était peut-être « trop » pour vous ?
Ou du moins, j’ai eu besoin d’un temps d’adaptation. Cette saison, cela a, de nouveau, mal commencé, avec une entorse au pied. Ce qui m’a occasionné un peu de retard dans ma préparation. Mais à partir du quatrième match de championnat, je n’ai plus quitté le cadre.
Mentalement, vous avez dû passer par des moments pas très agréables…
On va dire que ce ne fut pas toujours facile. Quand tout s’enchaîne ainsi, tu en viens à te demander si tu reviendras un jour à ton meilleur niveau. À l’heure actuelle, je ne me sens pas encore à 100%. J’ai l’impression que j’aurais besoin d’une saison pleine pour retrouver le niveau que j’avais avant de signer à Differdange, celui que j’affichais à Grevenmacher donc.
Quels (bons) souvenirs gardez-vous de Grevenmacher justement ?
Le meilleur, c’est mon tout premier match, alors que je débarquais d’Echternach (alors en D1). C’était en Europa League face aux Irlandais de Dundalk. On avait été menés 0-2, avant de renverser la vapeur et c’est moi qui avais inscrit le but du 3-2 à un quart d’heure de la fin. Alors que je venais de monter au jeu. Le genre de moment qu’on n’oublie pas, même si malheureusement nous avions été rejoints au score quelques minutes plus tard.
Et puis, il y a aussi la rencontre disputée au Fola en mai 2012 où on arrache la qualification pour l’Europe dans les dernières minutes du championnat en l’emportant 1-2 là-bas grâce à un but de Dan Huss à cinq minutes de la fin.
Et votre plus mauvais souvenir ?
Sincèrement, je n’en ai pas. J’ai tout aimé là-bas. Enfin, le seul, c’est leur descente en PH l’an passé (NDLR : alors que Gonçalo n’était donc plus au club). Cela m’a rendu triste. Après autant de saisons consécutives en DN…
Un mot sur le début de saison de Differdange ?
Globalement, jusqu’à présent, il est bon. Maintenant, quand on veut jouer la première place comme c’est notre cas, on ne peut pas se permettre de perdre des points face à Rumelange comme ce fut le cas lors de notre dernière rencontre de championnat. On réussit souvent de grands matches face aux formations de tête, mais on a tendance à être en difficulté contre des cylindrées qui, sur le papier, sont moindres.
Attention donc au match de Coupe à Grevenmacher…
On se doit de passer. L’année dernière, on avait été éliminés par Käerjeng, qui était alors en PH. On ne peut plus connaître un tel faux pas. Il faut montrer qu’on a appris de nos erreurs.
Entretien avec Julien Carette