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COP21: des multinationales demandent un objectif clair


"Nous avons seulement besoin que les gouvernements nous fixent des règles, (...) et nous y répondrons", a déclaré Richard Branson. (photo AFP)

Plusieurs dirigeants de multinationales, réunis autour du PDG du groupe Virgin, Richard Branson, ont appelé dimanche les gouvernements à fixer un objectif clair et de long terme dans le cadre de l’accord attendu à l’issue de la COP21.

« En tant que chefs d’entreprise nous estimons que le problème est très simple. Nous avons seulement besoin que les gouvernements nous fixent des règles, (…) et nous y répondrons. Nous avons besoin d’un objectif clair et de long terme fixé par les gouvernements », a indiqué Richard Branson lors d’une conférence de presse.

Le co-fondateur de la « B Team », qui réunit dirigeants d’entreprise et présidents de fondations internationales, a fait état de « millions d’emplois » à créer.

Etaient installés autour de lui dimanche les patrons des groupes Unilever, L’Oréal, Marks & Spencer, Solvay, LafargeHolcim, Schneider Electric, Kering, Natura et Broad Groupe.

Jochen Zeitz, administrateur du groupe français Kering, et co-fondateur de la B-Team, a ajouté que « quel que soit l’objectif, il nous en faut un, que nous pourrons utiliser pour changer et transformer l’économie en une économie plus durable ».

« Nous devons aller vers un bilan neutre en carbone (d’ici 2050, NDLR) (…), un objectif qui est suffisamment de long terme, mais laisse la possibilité de revoir les réalisations tous les cinq ans », a-t-il souligné, précisant que cela « devrait au moins permettre d’atteindre l’objectif de 2°C, laissant la porte ouverte pour une réduction à 1,5°C, ce vers quoi nous devons tendre dans le futur ».

La COP21 est censée se conclure le 11 décembre sur un accord mondial permettant de limiter à deux degrés la hausse des températures par rapport à l’ère pré-industrielle.

Pour le PDG de la B Team, Keith Tuffley, cette transformation de l’économie est « une opportunité énorme » pour les entreprises.

Richard Branson a également souhaité l’instauration d’un « dividende carbone », prélevé sur l’utilisation de combustibles fossiles, et redistribué aux consommateurs. Il estime qu’avec la baisse du prix du pétrole, « c’est le bon moment ».

Egalement présent lors de la conférence de presse, le directeur exécutif international de Greenpeace, Kumi Naidoo, a indiqué que l’ONG « attend des dirigeants du monde économique qu’ils soient capables d’utiliser l’innovation, l’entrepreneuriat, les compétences, le savoir, pour réaliser cette transition en 25 ans, et non en 85 ans ».

Selon lui, « le potentiel de créations d’emplois est significativement plus important que si l’on s’appuie sur la dépendance aux énergies fossiles ».

AFP

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