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Classement sans suite après les débordements du 1er mai


Ni les Femens ni le FN n'ont obtenu gain de cause (Photo AFP/Thomas Samson).

Le parquet de Paris a classé sans suite, mardi, l’ensemble des plaintes déposées par le Front national, des militantes Femen et des journalistes en marge du défilé du Front national du 1er mai, à Paris.

Plusieurs incidents avaient éclaté au cours de la traditionnelle manifestation du parti. Trois féministes Femen, seins nus et portant l’inscription « Heil Le Pen » sur le torse, mégaphone à la main, avaient perturbé un discours de la dirigeante du Front national, Marine Le Pen. Le service d’ordre du parti les avait évacuées sans ménagement du balcon donnant sur la place de l’Opéra, où elles se trouvaient. Elles avaient déposé plainte pour violences en réunion.

« Cette plainte a été classée sans suite et les trois personnes mises en cause ont fait l’objet d’un rappel à la loi », a indiqué une source judiciaire. Les Femen ont déploré « ce simple blâme » dans un communiqué. « Le FN peut traquer et violenter ses opposants jusque sur leur balcon. Les clés de bras et autres étranglements sont apparemment tolérés par la justice », ont-elles estimé.

Des interrogations en vue de l’édition 2016

En marge du défilé, une équipe de télévision avait été frappée par des militants FN, avant d’être exfiltrée par le service d’ordre. L’eurodéputé Bruno Gollnisch avait de son côté asséné des coups de parapluie aux journalistes de Canal+, et saisi la perche de leur preneur de son. La plainte des journalistes a été classée sans suite: les personnes qui les ont agressés n’ont pas pu être identifiées.

A l’encontre de M. Gollnish, l’infraction de violence n’a pas été retenue. Une plainte déposée par Marine Le Pen et l’association Front national contre les Femen pour « entrave à la liberté d’expression et de manifestation » et une plainte de manifestants frontistes contre les militantes féministes pour « exhibition sexuelle » ont aussi été classées sans suite. A l’approche du 1er mai, notamment à la suite de ces incidents, la direction du parti s’interroge sur la forme à donner à l’édition 2016 de son défilé, selon des cadres frontistes.

Le Quotidien/AFP