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Chômage : vers une inversion de la courbe en 2016 ?


Une agence de Pole Emploi le 16 décembre 2015 à Lille, dans le nord de la France. (Photo : AFP)

La ministre du Travail Myriam El Khomri a estimé mardi que «la courbe du chômage s’inverserait en 2016», tout en battant en brèche plusieurs propositions d’un patronat qui en veut «toujours plus».

«Je pense que la courbe du chômage s’inversera en 2016», a-t-elle affirmé sur Europe 1, faisant valoir une reprise de l’emploi «en 2015», avec «près de 46 000 créations nettes d’emploi». Ce chiffre n’est toutefois qu’une prévision: selon les derniers résultats de l’Insee, le secteur marchand n’a créé que 20 700 postes sur les trois premiers trimestres, et l’Institut en attend 25 000 de plus au quatrième trimestre.

Pour l’instant, «nous sommes dans une phase de stabilisation» du chômage, a poursuivi la ministre, mais «le chômage des jeunes a diminué de 25 000 sur la dernière année, donc nous voyons bien que sur le chômage des jeunes, la politique que nous menons produit des résultats».

«Nous amplifions le mouvement pour aller plus vite, plus loin, pour mieux répondre aux territoires afin que le chômage, en France, recule durant l’année 2016», a-t-elle insisté.

Elle compte, pour y parvenir, sur sa «grande réforme audacieuse» du code du travail, qu’elle doit présenter «le 9 mars prochain» en Conseil des ministres, et sur le plan d’urgence pour l’emploi qui sera détaillé le 18 janvier par François Hollande.

La ministre a en revanche écarté la proposition du Medef d’un «contrat de travail agile», qui faciliterait le licenciement en incluant des motifs de ruptures inattaquables dans le contrat de travail. «L’enjeu, c’est de créer de l’emploi et pas de faciliter les licenciements, je ne peux pas être plus claire», a-t-elle répondu au patronat, à qui elle a reproché d’en réclamer «toujours plus» et d’avoir «la mémoire courte».

Le Pacte de responsabilité, annoncé en janvier 2014 par François Hollande, redistribuera 40 milliards par an aux entreprises lorsqu’il aura atteint son rythme de croisière en 2017. En échange, les branches professionnelles doivent prendre des engagements en termes d’emploi, d’investissement et de formation. Fin octobre, seules 14 des 50 plus grandes branches l’avaient fait.

AFP/M.R.

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