Une opération des forces d’élite françaises était en cours vendredi pour « neutraliser » les frères Kouachi, deux jihadistes français accusés du massacre de douze personnes au journal Charlie Hebdo, retranchés dans une entreprise au nord-est de Paris avec un otage.
Les hélicoptères de la gendarmerie quadrillent l’espace aérien au-dessus de Dammartin-en-Goele, lieu de la prise d’otages. (Photos : AFP)
« Une intervention est en cours qui est destinée à neutraliser les auteurs du lâche attentat perpétré il y a deux jours », a déclaré le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.
Trois hélicoptères étaient en survol stationnaire au-dessus du site de l’intervention sous état de siège, une imprimerie dans la zone industrielle de Dammartin-en-Goële, commune de 8 000 habitants à une vingtaine de kilomètres de l’aéroport international de Roissy. Le plan de vol des avions a dû y être modifié, les atterrissages n’étant plus possibles sur les pistes situées dans la partie nord de l’aéroport.
Peu avant 08h00 GMT, un échange nourri de coups de feu s’était produit avec des policiers, qui avaient repéré, à un barrage, une voiture Peugeot 206, volée à quelques kilomètres de cette commune à une femme qui dit avoir reconnu Chérif et Saïd Kouachi, lourdement armés, selon des sources policières. Cette fusillade n’a pas fait de victimes, selon la justice française.
C’est dans cette zone rurale et boisée, placée en état d’alerte maximum, que se concentre depuis trois jours la chasse à l’homme contre les frères Kouachi, accusés de l’attaque mercredi au cri d' »Allah Akbar », la plus meurtrière en France depuis un quart de siècle. Le Premier ministre Manuel Valls a affirmé vendredi qu' »il sera sans doute nécessaire de prendre de nouvelles mesures » pour « répondre à la « menace » terroriste » en France. Au fil des informations recueillies, la responsabilité de Saïd Kouachi a pris de l’ampleur alors que celle de son frère cadet, Chérif, fiché par les services antiterroristes en France, avait dans un premier temps était mise en avant.
AFP