Une trentaine de gendarmes a été mobilisée mardi à Fouesnant (Finistère) pour une prise d’otages au bureau de poste qui s’est révélée être un poisson d’avril en avance, a-t-on appris auprès de la gendarmerie de Quimper, qui craignait que ce canular ne fasse « tache d’huile » à la veille du 1er avril.
Les gendarmes de cette commune située au sud de Quimper ont été alertés vers 10h30, par les employées d’une mairie de la région parisienne, qu’une prise d’otage était en cours à La Poste, a raconté le commandant de la compagnie de Quimper, Pierre Lamarre, confirmant une information du quotidien régional Ouest-France.
Les employées de cette mairie venaient de recevoir un SMS d’une de leurs collègues, en vacances à Fouesnant, leur assurant qu’elle se trouvait au bureau de poste de la commune et qu’une prise d’otage était en cours. « A partir de là s’enclenche un engrenage qu’à mon avis l’émettrice du SMS n’avait pas calculé au départ », a rapporté le chef d’escadron Pierre Lamarre.
Au même moment, l’émettrice du SMS a renvoyé un message avouant qu’il s’agissait d’un « poisson d’avril », mais c’était déjà trop tard, car les gendarmes se rendaient sur place. « On ne peut pas savoir si ce sont les braqueurs qui nous annoncent que c’est un canular, il faut qu’on vérifie, ce qui prend du temps et énormément de moyens », a expliqué le chef d’escadron Lamarre, rappelant que le code pénal prévoit pour ce type de délit jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.
« Je crains sérieusement que cette histoire fasse tache d’huile, d’où l’importance de rappeler que c’est un délit », a souligné le chef d’escadron. L’auteure du malheureux canular a été entendue par les gendarmes et le dossier sera transmis au parquet de Quimper, qui décidera ou non d’entamer des poursuites judiciaires à son encontre.