Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
C’est en ces termes que Luc Frieden a qualifié mercredi Legend Holdings, le nouvel actionnaire majoritaire de la BIL.
Mercredi, devant le bâtiment de la BIL, flottaient ensemble les drapeaux chinois et luxembourgeois. Signe que la doyenne des banques accueillait en son sein les dirigeants de Legend Holdings, le nouvel actionnaire dont la reprise des parts de Precision Capital a été actée par la BCE et la CSSF il y a quelques jours.
Ce changement d’actionnaire principal est sans aucun doute un moment historique, comme l’a qualifié l’ancien ministre des Finances Luc Frieden, actuellement président du conseil d’administration.
Ce dernier a rappelé que la BIL restait luxembourgeoise et qu’en aucun cas elle n’était la huitième banque chinoise du pays. Ce changement d’actionnaire majoritaire «ne change rien pour nos employés», a-t-il affirmé.
Accès à des clients ultrariches
Ni pour le conseil d’administration ni pour les clients. L’État, lui, garde sa minorité de près de 10 % dans le capital. «Legend est un actionnaire fort. Ce n’est pas un private equity qui vient et qui sort», martèle Luc Frieden. «C’est un groupe sérieux et diversifié. La BCE et la CSSF ont trouvé qu’il s’agissait d’un bon actionnaire pour notre société», ajoute-t-il.
Pour Chuanzhi Liu, le président du conseil d’administration de l’entreprise chinoise, la banque est «forte» et a, entre autres, «une bonne équipe de gestion». Avec ce nouvel actionnaire, la BIL aura accès à des clients ultrariches et des entreprises, d’après Hugues Delcourt, l’administrateur délégué et directeur général. À noter que pour les près de 90 % du capital, Legend Holdings a déboursé la coquette somme de 1,48 milliard d’euros.
Né en 1984, Legend Holdings a réalisé des investissements stratégiques dans le domaine de l’informatique, des services financiers, des services aux clients et dans l’agriculture et la nourriture. La firme, qui est publique, est cotée à la Bourse de Hong Kong.
A.F
