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BGL Ligue : un destin d’Européen pour Strassen ?


L'UNA, 5e à deux points du podium, va rencontrer successivement le Fola et Differdange avant la fin mars. Si elle veut rêver d'Europe, elle ne devra pas décrocher ces 15 prochains jours. (Photo : LQ)

L’UNA, bien placée, va rencontrer successivement le Fola et Differdange avant la fin mars. Si elle veut rêver d’Europe au printemps, elle ne devra pas décrocher ces 15 prochains jours.

Ce promu ne sait pas tricher. Deuxième meilleure attaque de l’élite, seule équipe à assumer une organisation un peu dingue en 3-5-2, groupe le plus cartonné du pays (44 jaunes et 6 expulsions)… Voilà un promu qui ne fait rien à moitié et qui, dans son extrémisme, dans sa boulimie de jeu direct et frontal, nous chavire la plupart du temps.

Au nombre des coups de cœur de la saison, il l’emporte haut-la-main. Il y a eu tout d’abord ce succès sur le champion en titre qu’est le Fola (4-2, 5e journée). Il y a eu ensuite cette défaite folle à la Frontière contre la Jeunesse (4-3, 11e journée), où Strassen s’est bagarré en infériorité numérique pendant une mi-temps pour ne céder que dans les arrêts de jeu alors qu’il pressait pour l’emporter plus qu’il ne défendait pour ne pas perdre. Plus récemment, l’UNA a poussé dans les cordes le leader dudelangeois, chez lui (1-0, 15e journée) mais n’a péché que dans la finition. Tout le temps, c’est beau, mais la plupart du temps… ça se termine mal.

Après 16 journées, cette volonté assumée de produire du jeu, de ne rien calculer, a quand même amené la petite bande de Patrick Grettnich à la 5e place, deux longueurs seulement de la place d’Européen tenue par Differdange. «On ne peut plus se cacher», a souri Mickaël Jager, dimanche après-midi, après un nouveau succès dingue contre Rumelange (5-3) qui a permis de savoir que l’UNA ne sait tout simplement pas gérer ses matches. Qu’il ne conçoit le football qu’à fond et que ça pourrait finir par le mener loin parce qu’il tient un buteur en or massif (Jager), un passeur qui doit juste retrouver le bon tempo (Lourenco), des jeunes à la carrure internationale (Kerger, Delgado) et deux patrons en train de prendre une dimension folle qui ne se priveront pas d’envoyer un message à cette Vieille Dame eschoise qui les a laissés filer sans regrets (les frangins Agovic).

Aujourd’hui, si Strassen peut y croire, c’est surtout parce qu’il est toujours invaincu au stade Jean-Wirtz et que les équipes contre lesquelles il va devoir se bagarrer pour tenter d’accrocher l’Europa League (Progrès, Jeunesse et Differdange) vont toutes devoir venir le visiter, sur une pelouse où le Fola, donc, a chuté et où le F91 est venu se casser les dents (2-2) en début de saison. Là où il inscrit trois buts en moyenne par rencontre, là où il réussit à réunir contre toute attente plus de 380 spectateurs par week-end et qui pourrait être le cimetière de bien des rêves continentaux d’ici à la fin mai.

«La 4e place se jouera chez nous», n’hésite plus à dire Patrick Grettnich, qui se retient on ne sait trop pourquoi d’évoquer la troisième… Peut-être parce que la perspective de jouer l’Europe fait plus trembler ses dirigeants qu’elle ne les réjouit vraiment, allez savoir…

J. M.

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