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BGL Ligue [8e J.] Clair, net et sans bavure pour le FCD03


Le Differdangeois jordann Yéyé a un "truc" pour faire passer le maillot du Hammois Martin Ontiveros de M à XL. (Photo : Mélanie Maps)

Differdange a foudroyé hier le RM Hamm Benfica, menant déjà avec un grand sérieux, quand bien même une bourde de Julien Weber aurait pu tout de deux buts après neuf minutes. La suite a été maîtrisée relancer, si Hamm n’avait pas été dans un jour sans.

Le FCD03 passait un gros test face à une équipe de Hamm qu’il redoutait. Et c’est peu dire que ce test a été réussi haut la main par les joueurs du président Fabrizio Bei.

Enfin! Depuis le temps que Differdange cherchait ce fameux «match référence», il l’a trouvé hier. Marc Thomé voulait trois points, plus de buts et une maîtrise totale des débats? Il a eu tout ça. Cette victoire permet de faire un grand bond au classement, le FCD03 doublant le RFCU, Hamm et même le voisin niederkornois, grâce à une meilleure attaque. Andy May et ses coéquipiers ont proposé un contenu tellement solide qu’on peut officiellement dire que la saison des Rouge et Noir est lancée. Ces gars-là seront prêts pour le derby face au Progrès dans quinze jours et le coach niederkornois, Olivier Ciancanelli, et quelques-uns de ses joueurs ont pu le vérifier de leurs propres yeux, hier.

Dans les travées du Parc des Sports, ils ont fait partie des gens qui n’ont pas été si loin d’attraper un bon vieux torticolis, la faute à un ballon qui a circulé très, très vite, notamment dans une première demi-heure qui est à coup sûr la plus aboutie de la saison, voire de l’ère Thomé. On y a tout vu, surtout deux buts magnifiques. Differdange a guéri de toutes les maladies qu’on pouvait lui attribuer en début de saison en l’espace de neuf petites minutes, le temps au quatuor infernal (Yéyé-Er Rafik-Caron-Almeida) de faire deux fois la différence, avec à chaque fois Er Rafik à la finition.

À la suite d’une action amorcée par Franzoni, qui trouvait Yéyé côté droit, Er Rafik et Caron révisaient un classique : un une-deux d’école qui permettait à Er Rafik de gagner son premier duel de la journée avec Chris Clement (1-0, 4e). Dans la foulée, Gauthier Caron amorçait la deuxième action décisive en décalant Gonçalo Almeida côté gauche. L’ancien ailier de Grevenmacher livrait un centre appuyé parfait pour un Er Rafik qui s’était débarrassé du marquage hammois (2-0, 9e).

La force de Differdange n’est pas seulement d’avoir marqué quatre buts, mais de l’avoir fait en ayant à chaque fois un passeur décisif et en faisant participer tous ses attaquants au festival.

Veiga, le rouge qui tue le petit suspense

On a enfin vu toutes ces belles individualités s’emboîter à la perfection, comme dans une partie de Tetris réussie. On a trop souvent résumé (à raison) le FCD03 à son cœur, ses tripes et ses attributs. Hier, il y avait plus de football que de tous ces organes réunis. Il y avait tellement de maîtrise dans la production differdangeoise que même cette boulette de Weber, qui boxait le visage de Zinram au lieu du ballon et permettait à Pinna d’égaliser sur penalty (2-1, 34e), ne changeait pas grand-chose. Il faut dire que le carton rouge reçu par David Veiga dès le retour des vestiaires (48e) a permis de ne plus jamais douter sur le succès que Differdange avait dessiné.

La suite était de la gestion pure et dure. Parfois, le FCD03 appuyait, parfois, il faisait circuler le ballon. À peine entré, Luisi profitait d’un décalage de Yéyé pour aggraver le score

(3-1, 65e) avant que Caron ne profite d’un corner de Yéyé pour rappeler qu’il était, aussi, un excellent joueur de tête (4-1, 72e).

Hamm a mal choisi son jour pour réaliser son match le moins riche offensivement. Alors oui, on a encore vu qu’il y avait de vrais bons joueurs de ballon dans l’équipe de Dino Toppmöller, mais il est symbolique de voir que son latéral gauche, Giancarlo Pinna, a été l’auteur de 75 % des frappes benfiquistes, hier (3 sur 4, dont deux penalties). Sa dernière est un deuxième penalty qui a trouvé la barre (89e). En face, Differdange a dégainé à 18 reprises. Et cela ne provenait franchement pas de pistolets à eau.

Matthieu Pécot