Le Progrès s’était vu refuser un but la saison passée, au Galgenberg. Cette saison, ç’aura été deux. Contre ce Fola déforcé, mais consistant, le match nul est quand même logique.
Niederkorn ne veut pas de deuxième non-match après l’horreur absolue de Differdange et le sursaut assez impressionnant contre Rumelange. On ne va pas dire que sa prestation contre une équipe B du Fola garantisse la continuité dont Fabien Tissot rêve, mais au moins, il y a désormais assez de consistance dans tous les secteurs du jeu pour passer l’éponge sur un début de championnat mi-figue mi-raisin.
Au risque de paraître monomaniaque, le niveau de jeu d’un Sébastien Thill à l’heure actuelle lui garantit de toute façon un certain ratio d’occasions de but, même quand cela va moyen. Dominé dans le jeu, pendant 35 minutes en première période, Niederkorn a suivi son patron technique à la baguette. Une déviation géniale lui permet ainsi d’envoyer Laurent au but, mais l’ouverture du score est invalidée pour un hors-jeu très juste (3e). Par contre, sur une relance totalement ratée de Bernard, le centre du cadet, Olivier, est repris violemment par l’aîné, du plat du pied, avec un ballon qui file sous la barre de Hym (0-1, 7e).
Cette entame désastreuse, le Fola va s’en remettre. Malgré sept absences très handicapantes, Jeff Strasser parvient encore à aligner un onze de base performant, mais qui ne peut pas faire totalement oublier qu’il y perd forcément en qualité individuelle : au coup d’envoi de la saison, trois de ces garçons étaient sur le banc et ce n’est pas pour rien non plus. La prestation est belle, mais elle n’accouche que de tentatives lointaines ou de têtes mal cadrées pour pas grand-chose. Le leader n’est pas loin de le payer cher quand Laurent est repris par l’élastique du slip (47e).
Rémi Laurent : 2 buts, 0 validé
Mais être en manque de moyens n’interdit pas d’avoir de l’orgueil. Et pendant que le Progrès revendique rien de moins que trois penalties en deuxième période, c’est le Fola et Hadji qui vont en obtenir un sur une longue relance de Kirch. À la tête, Ferino se troue, Flauss percute l’attaquant eschois, mais reste assez concentré pour lui opposer une superbe détente côté droit et repousser sa tentative (54e). La déception sera de très courte durée pour l’attaque eschoise : Gerson erre devant la surface et récupère un ballon qui traîne, fixe Bouzid et ajuste le petit filet. Une leçon de sang-froid (1-1, 56e).
Mais, clairement, le Progrès s’est lancé contre l’USR, une semaine plus tôt. En contre, il va reprendre son match par le bon bout. Toutefois une parade à l’horizontale de Hym fait obstacle au plat du pied de De Sousa (62e) et un hors-jeu encore une fois très douteux empêche de valider le deuxième but du jour de Laurent, décalé sur un pas par Olivier Thill (69e). Mais pour que les deux équipes finissent aussi sur un pied d’égalité en termes de regrets, Hadji, décidément pas en réussite du tout hier, expédiera, seul aux six mètres, un plat du pied gauche dans les bois du Galgenberg (79e). Un nul qui ne fera de mal à personne, mais qui laisse encore des regrets à certains…
Julien Mollereau
Tom Laterza prend trois journées
Chauffé tout le match à Rosport, Tom Laterza a eu le tort de réagir. Expulsé, il a écopé de trois matches de suspension de la part du tribunal fédéral. Ça n’arrange franchement pas les affaires du Fola.