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BGL Ligue [25e J.] Ce serait fou que ça se joue ce soir


Jerry Prempeh et le F91 sont encore devant Stefano Bensi et le Fola. Et comptent bien y rester. (Photo : Julien Garroy)

Le F91 peut-il être sacré champion de DN sur la pelouse de Mondorf, vendredi ? Il faudrait pour ça que le Fola se plante au RFCU.

Dans le pire des scénarios, cela pourrait aussi être le cimetière des illusions dudelangeoises. Ce serait dingue, mais on ne peut pas l’envisager.

On va vous la faire courte : si personne au pays ne pense que le Fola peut, dans sa position, se planter sur la pelouse du RFCU, même le coach des Racingmen, Philippe Ciancanelli, a de petits doutes. Étrillé 5-0 à la Frontière la semaine passée par l’autre club eschois, il reconnaît que pour quelques joueurs de son effectif, «ça sent la fin de saison», d’autant que certains ne sont pas dans un état de forme optimal. Le technicien, ne renie pas du tout le rôle d’arbitre de son équipe dans la course au titre mais regarde en face la réalité du moment : «Contre un Fola qui a besoin de gagner, cela ne va pas être très facile. Nous, on n’a plus rien à gagner à part le prestige de faire tomber le champion en titre. Ah, et laver la tache du week-end précédent.». Bref, légère la motivation. En tout cas, pas forcément suffisante pour soulever des montagnes…

«Se concentrer sur le match de notre vie ?»

Alors que Michel Leflochmoan s’insurge justement contre une soi-disant volonté généralisée au Grand-Duché de voir le F91 se casser la figure (bien qu’il s’agisse juste, pour la plupart des suiveurs de l’attrait d’un retournement de situation juste parce que ce serait fou et donc sympathique à suivre), à Mondorf, on se pose aussi des questions. L’invité-surprise de la finale de la Coupe, qu’il jouera justement contre le F91 le 29 mai prochain, admet être dans une situation morale compliquée. «Mes joueurs n’ont pas la mentalité qu’il faut pour lever le pied», indique Arno Bonvini, presque déçu : «Mais est-ce qu’on ne doit pas, dans notre situation, se concentrer sur le match de notre vie?»

La question a le mérite d’exister. Se la poser en face, c’est être honnête. Trop? Forcément, c’est le genre de considération qui va agacer du côté du Fola. Tout comme le fait que Bonvini rappelle une évidence que son exploit face au Fola justement, en demi-finale de la Coupe, ne parviendra pas à faire oublier : «On sait très bien que contre le F91, non seulement il faut que Mondorf soit à 100 % mais qu’en plus, il faut qu’eux soient dans un jour sans. Comme face au Fola en Coupe…». Ou comment redire tout haut que Mondorf – que tout le monde voit comme le dernier rempart entre le F91 et le titre (que cela soit pour ce soir ou non) –, n’est pas devenu en un mois et demi un monstre capable de tout renverser et de participer activement à la conservation de son titre par le Fola. Ce n’était pas son boulot il y a quelques semaines et cela ne le devient que par la force des résultats. Il ne peut plus s’y soustraire mais il n’a aucune pression.

Dans la capitale, le champion en titre surveillera pourtant avec assiduité sa performance. Même si Jeff Strasser met en garde contre toute tentation d’avoir trop la tête à ça : «On n’a aucune influence sur ce qui se fera à Mondorf. c’est comme ça que nous fonctionnons depuis plusieurs semaines. Revenir à deux points du F91 n’a été possible justement que parce qu’on ne s’est préoccupés que de nous». Sauf qu’à deux journées de la fin, doubler Dudelange ne sera plus possible justement que si ce dernier commet le faux pas de trop. Et que ses joueurs ne pourront pas faire autrement que d’y penser. Avec le risque que toute décision, définitive, de toute façon, ne tombe que dimanche prochain…

Julien Mollereau

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