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[BGL Ligue, 15e j.] La Jeunesse renaît de ses cendres


Stumpf semble implorer le ciel. il sera finalement entendu : la Jeunesse s'est remise à gagner. (Photo : Mélanie Maps)

Après 143 jours, la Jeunesse a renoué avec la victoire hier et ceci au terme d’une bonne seconde mi-temps qui pourra peut-être relancer les Eschois.

C’est devant des gradins peu garnis que s’affrontaient deux formations en proie au doute actuellement, dont une Jeunesse à la recherche d’un succès depuis le 29 septembre. Une éternité qui commençait à devenir très inquiétante. Il est évident que, dans les coulisses, de nombreuses rumeurs courent et que l’ambiance est loin d’être au beau fixe du côté de la Vieille Dame qui jamais, au cours de ce siècle, n’avait enchaîné sept matches sans le moindre succès.

Comme souvent en pareilles circonstances, où la confiance a laissé place à la crainte, les joueurs ont des difficultés évidentes à se lâcher et la nervosité est palpable. C’est vrai à Esch, donc, mais aussi du côté du RFCU. Mais c’est surtout les joueurs eschois qui semblent crispés, qui perdent trop de ballons, qui affichent une mentalité plutôt négative et qui sont proches de la rupture durant les premières minutes.

Le RFCU, lui, par contre, évolue avec énergie et envie et se rue résolument à l’attaque. Certes, ses actions manquent souvent de clairvoyance et de précision (rappelons également que Julien Jahier avait été laissé en tribunes), mais au moins il y a de la volonté et du courage. Hennetier des seize mètres met au-dessus et Oberweis intervient sur une frappe lointaine d’Osmanovic (4e, 5e). Les visiteurs, timides, sortent la tête de l’eau à la 9e, mais Stumpf enlève trop son coup de tête.

L’équipe locale continue sa domination territoriale, mais reste fragile sur les rares percées adverses. À la 17e, Kyereh ne trouve que le montant du but de Ruffier et D. Soares, dans la foulée, frappe au-dessus. Contre le cours du jeu, les Eschois auraient ainsi pu ouvrir le score, mais dans la suite, et jusqu’au repos, c’est un football à sens unique auquel vont assister les spectateurs.

En toute logique, le RFCU va ouvrir le score quand Skrijelj, de la tête, reprend un centre méticuleux de Schreiner et ne laisse aucune chance à l’infortuné Oberweis. Osmanovic, bien mis en scène par Diomisio, a même la possibilité de creuser l’écart avant la fin de la première période, mais son essai dans une position alléchante est non cadré.

L’entrée de Corral, décisive à 100 %

Carlo Weis doit réagir et il l’effectue en faisant entrer en jeu, après le thé, Corral et en n’évoluant plus qu’à trois défenseurs. Ce 3-4-3 donne du fil à retordre aux locaux qui, tout à coup, ont complètement perdu leur fil conducteur. Trop d’espaces entre la défense et l’attaque, trop de pertes de balle, trop de gâchis, le RFCU subit maintenant la pression eschoise d’autant plus qu’il n’arrive jamais à mettre sous l’éteignoir un Corral, rapide et incisif.

L’égalisation résulte de la meilleure action du match. Kühne, plein de clairvoyance, lance Corral à droite qui se joue de son adversaire et centre tranquillement sur Stumpf, qui n’éprouve aucun problème pour faire trembler le filet. Aucune réaction locale et les visiteurs se promènent maintenant à travers les failles défensives du Racing. Kyereh, sur talonnade de Corral, inscrit le 1-2 à un quart d’heure de la fin. Ruffier dévie encore un coup franc de Peters en corner avant que les locaux ne se réveillent enfin. Durant les cinq dernières minutes, ils poussent. Oberweis, avec un réflexe inouï, écarte un tir croisé de Hennetier et est sauvé par la transversale sur un coup de tête raté d’un coéquipier. Finalement, les Eschois, après une excellente 2e mi-temps, s’imposent. Si le calme va revenir au moins cette semaine à la frontière, au RFCU, les jours à venir vont sans doute être moins sereins.

De notre correspondant Georges Bassing