Le T71 n’est pas mort. Privé de Johnson, opéré, Dudelange s’en est remis à ses jeunes. Les Dudelangeois ont totalement renversé la situation face à des Musel Pikes carbonisés à la fin.
Le T71 passait un deuxième test grandeur nature en l’espace d’une semaine car, après avoir battu le champion en titre d’entrée, il devait se mesurer au vice-champion, qui l’avait éliminé lors des dernières demi-finales. C’est l’heure des retrouvailles entre les Musel Pikes et le T71, sorti de la course à la finale par ces mêmes Mosellans la saison dernière. Des retrouvailles hautes en couleur, d’une très haute qualité et d’une grosse intensité.
Pas de Johnson et douze points de retard à 3’40 » de la fin du match : la rencontre paraît bien mal embarquée pour les Dudelangeois, tombeurs de l’Amicale une semaine plus tôt. Il faut dire qu’après un démarrage sur les chapeaux de roues grâce à un missile de Schumacher, Dudelange a subi la loi des Musel Pikes, retournant la situation grâce à Kox, Schwartz, Rugg et Gulley, qui permettent aux Mosellans de basculer en tête au premier quart (16-22).
Le T71 se rebiffe et parvient à rejoindre les vestiaires à égalité, grâce notamment au capitaine, Gilles Ruffato.
Au retour des vestiaires, c’est au tour des hommes de Frank Baum d’appuyer sur l’accélérateur, avec un vilain 9-0 sous l’impulsion de Kox et Rugg (33-42). Avant que Gulley ne se mêle à la fête pour permettre aux Pikes de s’envoler au score (43-54). Stephens et le jeune Lanners, d’un joli missile longue distance, permettront au T71 de rester dans le sillage de leur adversaire avant le début du quatrième quart (48-54). Tout se jouera donc dans les dix dernières minutes. Kox et Donnersbach explosent à leur tour le score, avec deux paniers à trois points qui font très mal (57-69).
Les jeunes poussent
La situation est grave. Mais pas désespérée. Le T71 s’en remet à ses jeunes, qui n’hésitent pas à prendre leurs responsabilités. À l’image de Hurt (photo), qui remet son équipe dans le match d’un tir longue distance (60-69), avant que le très prometteur Berens ne tire son épingle du jeu (66-74).
Dudelange est lancé dans un sprint final, pour tenter de décrocher une prolongation inespérée alors que la victoire semblait promise aux Pikes. Deux lancers de Stephens envoient les deux formations en prolongations. Les Pikes, à bout de force, vont plier sous les coups de boutoir de Hurt, encore lui, avant que Schumacher, Stephens et Ruffato ne prennent le relais pour offrir une victoire incroyable au T71 (87-83). Les Pikes tombent de haut. Quant aux joueurs de Dudelange, les voilà avec deux succès contre deux prétendants au titre. Et samedi, c’était avec un seul Américain !
De notre correspondant Fabrice Baur