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Avec Poulain, Chanot a misé sur le bon cheval


Chanot et Poulain s'apprécient énormément. Au point d'avoir (un peu) limité leurs carrières. (Photo DR)

Les suiveurs de la Jupiler Proleague sont dans le flou : Chanot va-t-il partir cet hiver ? Une seule certitude : son avenir est intimement lié à celui de son binôme, Benoît Poulain.

Maxime Chanot le dit depuis assez longtemps : il s’est lancé avec Benoît Poulain, son compère de l’axe central, le challenge de finir meilleure défense de Belgique. On a longtemps considéré qu’il s’agissait d’une échappatoire face aux questions concernant son avenir. Mais jeudi, à quelques heures du coup d’envoi de Standard de Liège – Courtrai en Coupe, les informations de la presse du plat pays convergeaient plutôt vers un statu quo hivernal.

À quelques semaines du mercato hivernal, la fin d’année de Courtrai va peut-être jouer un rôle important sur l’avenir de son défenseur luxembourgeois.

«Un monstre», «un roc», «un patron», tels sont les adjectifs qui reviennent le plus souvent dans la bouche des consultants sportifs flamands invités à parler de Maxime Chanot, jeudi soir, à Sclessin. «On l’a encore vu samedi dernier contre Mouscron, où sans Chanot, la défense de Courtrai a été lamentable en encaissant trois buts stupides», explique Junior Verbeeke, consultant pour Het Nieuwsblad. Il faut dire qu’avec Benoît Poulain, son partenaire en défense centrale, le duo tient la baraque. «Ils s’entendent vraiment bien sur le terrain et en dehors, c’est ce qui explique aussi leur niveau en défense», ajoute Junior Verbeeke.

L’avenir des deux hommes semble d’ailleurs de plus en plus intimement lié. En effet, l’été dernier, Poulain et Chanot se sont… mis d’accord. Sur quoi ? Sur le fait de rester ensemble à Courtrai.

Sauf que le départ quasiment acté de Poulain, qui arrive en fin de contrat en juin, pourrait donner à Chanot l’envie d’aller voir ailleurs. «Pour le moment, c’est assez bizarre, car on parle davantage de l’avenir de Poulain que de Chanot», avoue Junior Verbeeke. Ostende, en recherche d’un défenseur, est semble-t-il déjà sur Poulain, d’autant plus que le club a les moyens financiers pour l’attirer. Pour Chanot ? C’est encore l’inconnu bien que les bruits de couloir l’envoient régulièrement dans des clubs de stature européenne. «Il y a bien La Gantoise qui cherche à remplacer Mitrovic, qui risque de partir après la bonne campagne européenne du club», souligne d’ailleurs Antoine Peret, consultant pour BelRTL.

Poulain c’est Ostende, mais Chanot ?

Le vrai tournant de toute cette affaire pourrait être le niveau de jeu des deux hommes (pas brillants à Sclessin) d’ici la fin de l’année, puisque La Gantoise et Bruges arrivent ces prochains jours. Mais du côté des suiveurs de Courtrai, Junior Verbeeke met encore une fois l’accent sur l’avenir de Poulain : «Pour en avoir parlé avec lui, les résultats du club d’ici janvier vont jouer un rôle important concernant son avenir.»

Chanot, lui, n’a que la certitude d’avoir atteint le niveau pour jouer dans un club plus important, et qu’il ne doit pas refaire la même erreur que l’année dernière, quand les rumeurs de transferts lui avaient, de son propre aveu, tourné la tête. Contractuellement, il est lié à Courtrai jusqu’en juin 2018, ce qui n’empêche pas son club de vouloir réaliser une belle transaction au plus tard cet été.

Une chose est acquise : cette doublette, l’une des meilleures du pays, laissera la défense d’un club orpheline. Quand ? On ne sait toujours pas. Mais on aura sûrement une idée bien plus précise le 2 janvier prochain, une fois que tous les chocs seront derrière eux…

Jérémy Zabatta