Younès Abouyaaqoub, le suspect en fuite des deux attentats en Catalogne, soupçonné d’avoir tué 14 personnes et recherché par toutes les polices d’Europe, est dangereux et pourrait être armé», a averti lundi la police catalane.
«Il est dangereux, et pourrait être armé. Cet auteur présumé de l’attentat du 17 août à Barcelone est recherché. Il s’agit du conducteur de la camionnette», ont tweeté les Mossos d’Esquadra, la police catalane. «Notre priorité c’est de mettre la main sur cette dernière personne, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas d’autres arrestations en dehors de cet individu dans le futur», a déclaré pour sa part le responsable des affaires intérieures catalan, Joaquin Forn.
Il a appelé la population à coopérer en fournissant toute information utile à la police et a aussi annoncé la diffusion de photos et précisé que l’avis de recherche était diffusé à l’étranger également. Parallèlement, le responsable de l’Intérieur de Catalogne a annoncé que le bilan des personnes tuées dans les deux attentats revendiqués par l’organisation Etat Islamique, était monté à 15 morts.
La quinzième victime est un homme dont la voiture a été dérobée par Younès sans doute dans sa fuite. Son corps sans vie a été retrouvé dans la voiture, abandonnée dans la localité de San Just «De nouveaux indices nous ont permis d’établir un lien entre les faits de Sant Just, où un habitant de Vilafranca a perdu la vie, et l’attaque de las Ramblas», où le suspect a lancé une camionnette contre la foule, a déclaré Joaquim Forn lors d’une conférence de presse.
C’est là que la police a «perdu sa trace», a poursuivi Joaquim Forn, ajoutant que Younès Abouyaaqoub pouvait porter «une barbe de trois ou quatre jours». Toutes les victimes des attentats on été identifiées, a précisé encore un responsable du gouvernement catalan. Une camionnette a foncé jeudi après-midi dans la foule sur les Ramblas, l’avenue la plus touristique de Barcelone, capitale de la Catalogne (nord-est), tuant treize personnes et en blessant plus de 120. Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) revendique l’attentat.
Quelques heures plus tard, dans la nuit, une Audi A3 fonce dans la foule à Cambrils, sur le front de mer de cette station balnéaire à 120 km au sud de Barcelone, blessant sept personnes. Puis un des cinq occupants du véhicule, qui portaient de fausses ceintures d’explosifs, une hache et des couteaux, a poignardé à mort une femme. Les cinq occupants de cette voiture ont été abattus. Parmi la douzaine de suspects qui composent la cellule jihadiste, outre, Younès Abouyaaquoub, quatre autres suspects sont toujours en garde à vue. Deux hommes dont l’identité n’a pas été révélée pourraient avoir péri dans l’explosion d’Alcanar.
Le Quotidien/AFP