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Attaquée par des rats dans son lit : l’enquête classée sans suite


Le médecin légiste avait conclu que les blessures avaient été causées par une meute de rats, qui ont pu s'acharner sur l'enfant sans défense sur son lit médicalisé en raison de son handicap. (illustration AP)

Une jeune paraplégique avait été attaquée de nuit chez elle par des rats à Roubaix (Nord) en septembre dernier, mais l’enquête judiciaire a conclu que la responsabilité du bailleur social et de la Ville n’était pas engagée, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Lille.

Début septembre, l’hôpital de Roubaix avait prévenu le commissariat de la ville qu’une adolescente paraplégique de 14 ans admise dans ses services présentait 225 plaies sur l’ensemble du corps (visage, jambes, mains…). Selon le quotidien Nord Éclair, le médecin légiste avait conclu que ces blessures avaient été causées par une meute de rats, qui ont pu s’acharner sur l’enfant sans défense sur son lit médicalisé en raison de son handicap.

Le drame s’était déroulé la nuit, selon le père de l’adolescente. « J’ai été voir ma fille avant d’aller dormir et tout allait bien, je me suis levé vers 7 heures et demie et je l’ai découverte ensanglantée », avait-il déclaré dans une vidéo publiée par La Voix du Nord. Le père avait porté plainte contre le bailleur de la maison et contre la Ville de Roubaix. Il leur avait demandé à plusieurs reprises, en vain, que soit retiré un amoncellement de poubelles dans le quartier, avait expliqué une source policière.

Dans la foulée, le parquet de Lille avait ouvert une enquête préliminaire pour « conditions d’hébergement contraires à la dignité humaine ». « Le dossier a été classé sans suite, les infractions reprochées par le plaignant au bailleur social et à la mairie n’étant pas caractérisées », a-t-on indiqué de source judiciaire. « Si les morsures de rongeurs ont bien été confirmées par les examens médico-légaux, l’enquête n’a pas permis d’expliquer la présence de ceux-ci dans l’habitation, et encore moins d’en attribuer la responsabilité à ces deux structures », a-t-il ajouté.

Des voisins avaient mis en doute la thèse d’une attaque par des rats. « Depuis mai 2011 que je suis ici, je n’ai jamais vu les rats, on voit de temps en temps des souris, mais les rats jamais ! », avait affirmé l’un d’eux.

Le Quotidien/AFP