Accueil | Actualités | Après l’Allemagne, Michelin ferme une usine en France

Après l’Allemagne, Michelin ferme une usine en France


Les salariés "ne sont pas responsables de la calamiteuse stratégie de marge et de prix par Michelin qui conduit à cette catastrophe sociale", fustigent les syndicats. (illustration AFP)

Affecté par les difficultés du marché et la concurrence des pneus asiatiques à bas coûts, le géant français du pneu, Michelin, va fermer une usine employant plus de 600 salariés dans le centre-ouest de la France, « d’ici fin 2020 ».

Le groupe au Bibendum avait déjà annoncé il y a deux semaines la fermeture d’ici à 2021 de son usine de Bamberg (sud de l’Allemagne), qui emploie 858 salariés. La fermeture de l’usine de La Roche-sur-Yon affectera de plus 74 personnes travaillant à une autre usine française du groupe située non loin de là, à Cholet, à la fabrication de « mélanges de gomme ».

Fin septembre, le président du groupe, Florent Menegaux, avait confirmé les craintes syndicales en évoquant la « situation très préoccupante » de La Roche-sur-Yon. Le « pacte d’avenir » lancé en 2016 « pour renforcer l’activité du site », créé en 1971, n’a « pu produire les effets attendus » malgré « 70 millions d’euros d’investissements », a expliqué Michelin. En cause, les « difficultés du marché des pneus poids lourds haut de gamme, tant en Europe qu’à l’export » avec notamment marché européen attendu sans croissance » et une « concurrence exacerbée ».

Une « trahison » pour les employés

Un argument insuffisant pour le syndicat SUD Michelin, qui dénonce une « trahison ». Les salariés « ne sont pas responsables de la calamiteuse stratégie de marge et de prix par Michelin qui conduit à cette catastrophe sociale », a estimé le troisième syndicat du groupe dans un communiqué, appelant à une « grève illimitée » et à « un rendez-vous de toute urgence » avec le ministre de l’Économie Bruno Le Maire.

La direction va proposer la « négociation d’un accord portant sur un plan d’accompagnement des salariés » avec des mesures de préretraite et des dispositifs de mobilité interne et externe, selon un communiqué du groupe. « Michelin donnera à chaque salarié concerné la possibilité de rester au sein de l’entreprise en France », promet le géant français des pneumatiques. « Environ 120 millions d’euros » seront provisionnés pour financer l’opération.

LQ/AFP

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.