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Aleksandre Karapetian : « Je suis complétement fou »


Aleksandre Karapetian promet une dizaine de buts sur les treize matches qu'il reste à jouer cette saison. (Photo : DR)

Aleksandre Karapetian a préféré signer cet hiver à Rosport plutôt qu’en Chine. Et s’il est en train d’ouvrir un bar à chicha à Esch, le buteur continue de croire à un come-back en équipe d’Arménie.

Pourquoi avoir signé à Rosport alors que vous aviez d’autres offres?

Aleksandre Karapetian : Ah ça, c’est sûr que j’avais beaucoup d’offres. Du Luxembourg, d’Allemagne, d’Arménie, de Thaïlande, de Chine, de Hong Kong et du Bangladesh. Mais j’ai une femme et deux enfants. L’argent ne fait pas tout dans la vie. Si j’avais été tout seul, je serais parti en Asie sans hésiter.

Et pourquoi Rosport alors que la Jeunesse Esch semblait également intéressée?

Oui, c’est vrai, il y avait un contact avec la Jeunesse. On m’a appelé, j’ai appelé, mais au bout du compte, le package que me proposait la Jeunesse ne me convenait pas.

Et il y avait quoi de moins dans le package de la Jeunesse que dans celui de Rosport?

Ça, je ne le dirai pas! Mais contrairement à ce que Carlo Weis a dit dans les journaux, je n’ai pas essayé de faire monter les enchères. J’ai signé à Rosport parce que le président et les sponsors me voulaient vraiment. En fait, la différence, c’est que la Jeunesse voulait un avant-centre, n’importe lequel, et que Rosport voulait Karapetian.

Pourquoi n’avez-vous pas signé à Jahn Regensburg (actuel 2e de son groupe de Regionalliga) l’été dernier?

Je fais l’essai, tout se passe bien et j’allais signer un contrat de deux ou trois ans. On gagne un match amical contre le Bayern Munich 3 à 1, alors qu’il y avait en face des gars comme Xabi Alonso et Philipp Lahm. Je devais jouer une mi-temps, mais je me blesse au bout de vingt minutes. Une sale blessure à la cheville qui m’a empêché de jouer pendant trois mois. Voilà pourquoi je n’ai pas signé. Je me suis ensuite entraîné à Elversberg, Sarrebruck et Homburg pour garder la forme, mais la compétition me manque.

Et pourquoi ne pas être resté au Luxembourg?

J’avais envie de retenter une expérience en Allemagne. Mais quand j’ai annoncé que je quittais le F91, quasiment tous les clubs du pays m’ont appelé : Rosport, la Jeunesse, Grevenmacher, Differdange, Hamm Benfica…

Quels sont vos meilleurs souvenirs au Luxembourg?

Les matches de Ligue des champions contre Ludogorets (NDLR : défaite 4-0 en Bulgarie puis 1-1 à Dudelange, en juillet 2014). C’était un plaisir de participer à cette compétition. Mais il y a un autre très bon souvenir, c’est un match à Käerjeng. Deux jours avant, je reçois un coup de fil d’un type de la fédération arménienne que je ne connaissais pas : « Prépare-toi bien pour ce week-end, le sélectionneur fait le déplacement pour toi. » Je m’étais mis une pression énorme. Heureusement, mon coéquipier Gustav Schulz m’a aidé : « Ta pression, je la prends. Toi, occupe-toi de marquer. » J’ai mis le deuxième but, on a gagné 5-0 et grâce à ça, une semaine plus tard, je jouais deux matches en équipe nationale contre la Serbie (1-1) et la France (0-3).

Matthieu Pécot

Retrouvez l’intégralité de cet entretien dans Le Quotidien papier de ce mercredi

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