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Air France : Mélenchon propose d’aller en prison à la place des gardés à vue


Jean-Luc Mélenchon le 23 août 2015 à Paris. (Photo : AFP)

«C’est une honte, c’est une honte», a réagi Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) à la prolongation des gardes à vue des cinq salariés d’Air France interpellés lundi, proposant d’aller en prison «à leur place».

«Qu’est ce qu’ils ont fait ces gens, c’est des trafiquants de drogue ? des gens qui comptent se sauver avec de l’argent dans un paradis fiscal ?» a demandé M. Mélenchon sur BFMTV et RMC après l’annonce de la prolongation des gardes à vue des cinq salariés d’Air France interpellés lundi matin à leur domicile dans le cadre de l’enquête sur les violences de la semaine passée.

«Moi je dis aux gens +recommencez, il ne faut pas céder, il ne faut pas avoir peur+», a-t-il lancé.

«Vous trouvez normal que dans la même entreprise où l’on met cinq types au bloc pour avoir arraché une chemise -toute la journée et on prolonge la garde à vue-, vous trouvez normal que dans la même boîte le type se soit augmenté de 400% son salaire, parce qu’il est PDG?», a-t-il interrogé, très en colère. «C’est la France ici, c’est pas la monarchie. Donc on est dans un pays où il y a un minimum de dignité à reconnaître aux gens, non?»

«Ces gens ont fait ce qu’il y a de normal dans une situation choquante. Ca ne veut pas dire que j’approuve», a-t-il encore dit, avant d’affirmer son soutien avec force: «Je suis avec eux. Vous savez quoi, je veux bien aller en prison avec eux. Vous savez quoi, je vais y aller à leur place, parce qu’ils ont des gosses à s’occuper et moi ça va, mes gosses ils sont élevés, je veux bien y aller à leur place».

«Moi je vais m’adresser aux gamins de ces cinq hommes et à leurs compagnes, je leur dis +votre père est notre honneur, n’ayez pas peur. Ce ne sont pas des voyous, ce sont juste des gens qui ont défendu leur droit à leur emploi, à leur salaire», a encore déclaré M. Mélenchon. «Retenir cinq gars qui défendent leur emploi, une nuit entière, une journée entière, comme des voyous, vous savez bien que c’est un abus».

«Les puissants sont toujours les mêmes. Quand il s’agit des gens simples, tout est permis contre eux», a-t-il dénoncé, s’en prenant directement au Premier ministre qui avait employé le terme de «voyous». «Il est socialiste. On est quand même censé être du côté du peuple quand on porte cette étiquette là», a-t-il lancé.

AFP/M.R.

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