Les dysfonctionnements ayant mené à la contamination aux salmonelles de lait infantile produit par Lactalis et les défaillances lors des procédures de rappel des produits, auraient « tous pu être évités », ont estimé vendredi des sénateurs ayant auditionné les protagonistes de l’affaire.
Les sénateurs ont formulé 17 propositions pour éviter qu’une telle affaire ne se reproduise. Elles touchent aussi bien l’industrie agroalimentaire, que les laboratoires de contrôle sanitaire, l’administration elle-même, les banques et les distributeurs. Elles portent sur l’amélioration de l’efficacité des contrôles sanitaires, celle des procédures de retrait et de rappel de produits pour raison sanitaire, et demandent de rendre les sanctions « plus dissuasives » en cas de manquement des fabricants ou distributeurs à leurs obligations.
Fin 2017, 37 nourrissons ont été atteints de salmonellose après avoir consommé un produit infantile, essentiellement de marque Milumel ou Picot sorti de l’usine Lactalis de Craon (Mayenne).
« Les dysfonctionnements constatés auraient tous pu être évités, de la fabrication par Lactalis de laits infantiles contaminés jusqu’aux défaillances rencontrées par les distributeurs dans la mise en œuvre de la procédure de retrait et de rappel des produits concernés », écrivent les sénateurs dans un communiqué.
Une enquête judiciaire est en cours pour déterminer les responsabilités dans cette affaire. Une commission d’enquête parlementaire de l’Assemblée nationale est également en cours. Les sénateurs issus des commissions des affaires économiques et des affaires sociales ont auditionné 28 protagonistes de l’affaire Lactalis du 23 janvier au 21 février.
Le Quotidien/AFP