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Affaire des pétards contre Lyon : Metz connaîtra ses sanctions jeudi soir


Le FC Metz risque aussi une sanction pourrait aller du maintien du huis-clos partiel à un huis-clos total pour quelques rencontres à venir, voire à la suspension du stade Saint-Symphorien. (illustration AFP)

Défaite 3-0 sur tapis vert ? Matches à jouer sur terrain neutre ? Les jets de pétards sur le gardien de Lyon Anthony Lopes lors d’une rencontre – finalement interrompue – le 3 décembre pourraient coûter cher au FC Metz, convoqué jeudi devant la commission de discipline de la Ligue (LFP).

Les images, choquantes, sont restées dans toutes les mémoires. Alors que le FC Metz vient pourtant d’ouvrir le score, des jets pétards répétés visent Anthony Lopes, gardien remplaçant des champions d’Europe portugais, y compris quand il est à terre. Ce Metz-Lyon de la 16e journée de L1 est alors d’abord interrompu provisoirement vers 20h30 (une demi-heure après avoir débuté). Puis la partie est arrêtée définitivement vers 21h20 par l’arbitre Lionel Jaffredo, après concertation avec les délégués de la LFP et les pouvoirs publics.

Le soir même la Ligue promet d’être « intransigeante » dans « la suite donnée à ce dossier ». Sans attendre le jugement final, au vu « de la gravité des faits », son instance disciplinaire ferme d’ailleurs le 8 décembre à titre conservatoire, dans sa totalité, la tribune Est d’où sont partis les pétards. Le FC Metz avait voulu montrer sa bonne volonté avant cette décision de la commission en annonçant plus tôt dans la journée la fermeture jusqu’à nouvel ordre de la tribune Est basse, soit le secteur d’où étaient partis les projectiles. Sans doute insuffisant pour la LFP.

Victime de surdité traumatique, Lopes avait toutefois tenu sa place dans les buts le 7 décembre en Ligue des champions. Mais le tollé fut retentissant. Le syndicat des joueurs professionnels avait appelé à une prise de conscience collective sous peine de revenir « aux jeux du cirque ». Et le week-end suivant cet épisode, joueurs et arbitres en L1 et L2 avaient porté un t-shirt « #Netuezpaslefoot » lors des échauffements.

Metz risque gros

Le club lorrain risque gros. Le président de Metz Bernard Serin, qui sera présent devant l’organe disciplinaire jeudi soir, espère que le match sera donné à rejouer. Mais le règlement prévoit aussi que le match peut être donné perdu 3-0 sur tapis vert (article 547 du règlement de la LFP « match perdu par pénalité au club dont la responsabilité est établie »). Sans compter une sanction qui pourrait aller du maintien du huis-clos partiel à un huis-clos total pour quelques rencontres à venir, voire à la suspension du stade Saint-Symphorien. Dans ce cas, Metz serait contraint de disputer sur terrain neutre le ou les matches à domicile initialement programmés.

Des précédents existent. Le stade Armand-Cesari de Furiani en avait fait les frais, en mars 2015, à la suite d’incidents survenus lors de la réception de Nice, grand rival de Bastia. En conséquence, le club corse avait « reçu » Guingamp au stade Parsemain de Fos-sur-Mer à la fin du mois, sous des trombes d’eau et, sans supporters, dans une ambiance lugubre.

L’instance disciplinaire de la LFP n’est pas la seule à s’être saisie de l’affaire. Deux individus ont été mis en examen par la justice : le premier, père de famille de 23 ans, le 9 décembre, pour « violences aggravées, jet de projectile dangereux et introduction de fusée ou artifice dans une enceinte sportive lors d’une manifestation sportive ». Il avait reconnu avoir jeté le premier pétard sur Lopes. Le second, âgé d’une trentaine d’années et résidant à Metz, inculpé le 29 décembre, a refusé de s’exprimer que ce soit devant la police ou devant le juge. Un troisième homme est toujours recherché.

Sur le terrain sportif, lien de cause à effet ou pas, les hommes de Philippe Hinschberger ont depuis perdu deux matches (2-0 contre Bastia, 3-0 contre Caen) et concédé un nul 2-2 contre Guingamp, dégringolant de la 12e à la 18e place du classement, synonyme de barrage pour rester en L1. « Aujourd’hui, après l’affaire de Lyon, on est montré du doigt comme des moins que rien », se désole le coach lorrain. Le pire est-il encore à venir ?

Le Quotidien/AFP

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