Un voleur court toujours depuis plus d’une semaine malgré une vaste chasse à l’homme mobilisant pas moins de 6 600 policiers japonais, obligeant la ministre de la Justice à présenter ses excuses mardi.
Cette affaire fait la Une de nombreux médias au Japon, les chaînes de télévision relatant chaque minute de cette traque commencée le 8 avril, lorsque Tatsuma Hirao, 27 ans, a faussé compagnie aux gardiens de l’établissement pénitentiaire ouvert de Matsuyama, situé dans la ville d’Imabari (sud-ouest). Quelque 6 600 policiers sont maintenant déployés pour tenter de le retrouver, selon des responsables, un nombre impressionnant qui ne cesse d’augmenter. Les recherches se concentrent sur l’île de Mukaishima, où une voiture volée a été retrouvée.
Mardi, la ministre de la justice Yoko Kawakami a présenté ses excuses devant l’échec des recherches. « J’ai entendu que l’incident cause beaucoup d’anxiété parmi les habitants, particulièrement parce qu’il y a beaucoup de personnes âgées vivant seules… Je suis profondément désolée », a-t-elle déclaré. Elle a ajouté que 96 gardiens de prison sont mobilisés pour protéger les écoles de cette île d’une superficie de 22 km² et qui compte 22 000 habitants.
« Terreur et angoisse sur une île paisible », titrait par exemple la télévision Fuji TV, lors d’un débat sur l’affaire. Les recherches sont ralenties par le fait que l’île compte environ un millier de maisons vides, à l’intérieur desquelles la police ne peut pas pénétrer sans l’accord des propriétaires, selon le quotidien Mainichi Shimbun. Le relief vallonné empêche également les policiers d’utiliser un hélicoptère pour repérer le voleur, ajoute le journal. Depuis l’ouverture de la prison ouverte de Matsuyama en 1961, 21 prisonniers s’en sont échappés.
Le Quotidien/AFP