Accueil | A la Une | Vol de bijoux : elle se prétend cleptomane

Vol de bijoux : elle se prétend cleptomane


Lors de la perquisition à son domicile, la police avait découvert une véritable caverne d'Ali Baba. (Illustration : AFP)

Employée comme femme de ménage, la quadragénaire avait volé toute une série de bijoux entre fin 2017 et août 2018… jusqu’au jour où on lui a tendu un guet-apens.

« Depuis que je suis suivie par un psychiatre, je ne vole plus, je travaille.» Les explications livrées mardi matin par la prévenue de 46 ans n’auront pas convaincu le tribunal. Loin de là. «Vous dites être cleptomane. Voilà pourquoi vous volez. C’est un peu facile de dire ça…», lui a sèchement rétorqué le président de la 12e chambre correctionnelle.

Entre décembre 2017 et août 2018, la quadragénaire employée alors dans une société de nettoyage avait commis toute une série de vols domestiques. Sur ses lieux de travail où elle faisait le ménage, elle avait dérobé des bijoux avant tout, mais aussi de l’argent et des chèques-repas. On avait fini par lui tendre un guet-apens, un porte-monnaie rempli de chèques-repas. Cela n’avait pas raté. Elle s’en était emparée. Une plainte avait été déposée. Lors de la perquisition à son domicile, la police avait découvert une véritable caverne d’Ali Baba.

18 mois et une amende requis

«C’est une cleptomane typique», a soulevé Me Daniel Scheerer se référant au certificat délivré par le spécialiste que sa cliente consulte depuis deux mois. «C’est une maladie, un trouble psychique de la volonté qui se caractérise par le besoin de s’approprier des biens.» Plaidant l’irresponsabilité pénale, l’avocat a ajouté : «Ce n’est pas une peine de prison qui va la guérir, mais une thérapie ciblée.»

Côté parquet, un autre son de cloche s’est fait entendre. «Elle est tout simplement une récidiviste. En aucun cas, elle n’est cleptomane», a considéré sa représentante. Après avoir égrené ses antécédents, elle a requis 18 mois de prison et une amende. La société de nettoyage, quant à elle, s’est constituée partie civile. Elle réclame 42 000 euros de dommages et intérêts pour tous les clients qu’elle a perdus. Une victime s’est aussi constituée partie civile, elle réclame 5 000 euros. Prononcé le 11 juillet.

F. A.