Accueil | A la Une | Une passerelle « nature » au Kirchberg

Une passerelle « nature » au Kirchberg


Le projet s’insérera par dessus le parc des Trois Glands (Vue d'architecte : Marc Mimram Architecture & associés / DR)

D’ici deux ans, une passerelle «sculpturale» piétonne et cyclable va relier l’avenue J.-F.-Kennedy et le parc des Trois-Glands.

D’une longueur de quelque 80 mètres, une passerelle piétonne et cyclable reliera bientôt l’avenue J.-F.-Kennedy au parc des Trois-Glands.

Et le lauréat est… Marc Mimram Ingénierie, Marc Mimram Architecture & associés et Fabeck Architectes! Le projet de cette union architecturale franco-luxembourgeoise (les cabinets de Marc Mimram sont à Paris et celui de Tatiana Fabeck à Luxembourg) a été choisi par le jury du concours de l’appel à projets pour la conception de la future passerelle piétonne et cyclable reliant l’avenue J.-F.-Kennedy au parc des Trois-Glands et d’une longueur de quelque 80 mètres.

«Glisser cette passerelle entre les arbres»

«Les candidatures que nous avons reçues étaient toutes de très grande qualité, indique l’architecte paysagiste Michel Desvigne, président du concours. Mais le projet gagnant a été désigné à l’unanimité. Il s’agit véritablement d’un ouvrage d’art. C’est une magnifique passerelle, elle est sculpturale mais ce n’est pas une sculpture. Elle est cohérente dans sa structure elle-même, par rapport à l’environnement. Elle est à l’échelle des bâtiments qui l’entourent et, en même temps, elle disparaît dans le parc.»

Le ministre de la Mobilité et des Travaux publics, François Bausch, est lui aussi séduit : «Si j’avais eu à me prononcer, j’aurais aussi choisi ce projet. Cette passerelle se marie de façon élégante avec la nature qui l’entoure et qu’elle va traverser.»
«Dans notre réflexion, nous avons considéré cette forêt comme très précieuse, commente le lauréat Marc Mimram. L’idée est de glisser cette passerelle entre les arbres de manière sinueuse. Ce sera une expérience entre nature et culture pour les piétons et les cyclistes qui l’emprunteront pour arriver au Mudam.» «Les arbres, la clairière et les ancrages de la passerelle définissent le cheminement de la structure, qui est posée sur trois poteaux métalliques ainsi que sur la tête du voile en béton armé, côté « Bastion ». De l’autre côté, à l’entrée de la forêt, l’ensemble est ancré sur une culée en béton fondée sur micropieux», détaille le descriptif du projet.

Acier inoxydable et ciment blanc

«La charpente principale est en acier inoxydable poli, les parties visibles en béton (culées, bases des piliers) sont réalisées avec un ciment blanc. Le tablier est revêtu soit d’un béton blanc soit d’une pierre naturelle. Les garde-corps sont des panneaux de verre feuilleté de sécurité. Les matériaux contribuent à l’expérience que les futurs usagers vont vivre (…) Outre son aspect miroitant après le polissage, l’acier inoxydable a l’avantage d’être résistant aux intempéries. Le dispositif d’éclairage est discrètement installé en bordure du tablier, soulignant le tracé sinueux et permettant un passage nocturne en sécurité sans perturber la faune présente sur le site. Il sera complété par des « totems » indiquant le départ et l’arrivée de la passerelle. La signalétique que le groupement propose est intégrée au garde-corps en verre.»
Selon Patrick Gillen, le président du Fonds du Kirchberg, en charge de la gestion du quartier, estime que «ce projet a réussi le challenge de départ, c’est-à-dire de trouver le meilleur chemin entre le départ et l’arrivée de la passerelle en touchant le moins d’arbres possible».

«Une clé» pour le Mudam

La directrice du Mudam, Suzanne Cotter, a aussi le sourire : «Ces dernières années, différentes études ont été réalisées sur « l’expérience Mudam » auprès de nos visiteurs. Elles étaient toujours positives, sauf en ce qui concerne l’accès. Cette passerelle, une initiative visionnaire, réfléchie et généreuse, va permettre à nos visiteurs d’avoir un accès facilité au Mudam. Elle sera une clé pour nous.»
François Bausch y voit également un gain de temps : «Je viens tous les jours au ministère en vélo (NDLR : le MDDI est situé au Kirchberg) et, grâce à la passerelle, je vais réduire mon trajet de deux tiers. Et surtout, cette passerelle s’inscrit parfaitement de ce que nous voulons faire du Kirchberg, un quartier modèle en corrigeant les erreurs du passé et où le travail, la culture, la mobilité et le logement sont en harmonie.»

Guillaume Chassaing

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.