Le CGDIS a présenté hier son rapport d’activité pour l’année 2021, une année particulièrement intense entre la reprise des activités post-pandémie, les inondations et le regroupement de ses services en un même état-major.
L’année 2021 aura véritablement marqué «une nouvelle ère» pour les services de secours luxembourgeois, pour reprendre les mots de la présidente du conseil d’administration du Corps grand-ducal d’incendie et de secours (CGDIS), Lydie Polfer.
C’est en effet l’an dernier que le Centre national d’incendie et de secours (CNIS), situé boulevard de Kockelscheuer à Luxembourg, a été mis en service, réunissant tous les services de secours en un même endroit.
C’est aussi l’an passé qu’a été adopté le Plan national d’organisation des secours (PNOS), qui détermine la feuille de route du CGDIS pour les trois à cinq années à venir. «Le PNOS est chargé d’analyser les risques, les menaces courantes et celles qui sont potentiellement moins fréquentes, pour pouvoir établir ensuite des organisations stratégiques au niveau de la sécurité civile», a expliqué Alain Becker, vice-président du conseil d’administration du CGDIS.
Il s’agit grosso modo d’évaluer les différentes situations qui peuvent se présenter et faire un état des lieux des postes sollicités, afin de savoir s’il faut redistribuer, relocaliser ou ajouter des services de secours à des endroits stratégiques, par exemple si une usine de type Seveso venait à être implantée, ou un Ephad construit, afin d’anticiper les besoins et remplir l’objectif principal du PNOS : assurer l’arrivée des secours endéans 15 minutes sur tout le territoire.
Une couverture garantie pour l’instant sur environ 80 % du pays. Pour atteindre 95 % des 102 communes, il faut gagner encore 5 minutes, mais cela implique des moyens techniques, financiers et humains, or le CGDIS peine à pourvoir l’ensemble de ses postes vacants (voir ci-dessous).
Population formée aux premiers secours
Comme chaque année, la très grande majorité des interventions du CGDIS en 2021 a concerné le secours à la personne. Les ambulances du CGDIS ont ainsi dû sortir 53 495 fois pour ce type d’opération.
À plus de 3 000 reprises, les pompiers ont été épaulés dans leur mission par une équipe de «First responder» et 8 000 fois par le service d’aide médicale d’urgente (SAMU). «Ces chiffres soulignent l’importance de disposer au Grand-Duché d’une chaîne de secours rapide et efficace», a pointé Paul Schroeder, le directeur général du CGDIS, rappelant que la chaîne de secours débute par une population bien formée aux premiers gestes.
«Une population bien formée est un garant indispensable pour améliorer les chances de survie en cas de détresse vitale», a-t-il déclaré, se réjouissant au passage du succès des formations proposées par le CGDIS et les organismes agréés, qui ont enregistré près de 17 000 participants en 2021.
Inondations historiques
Mais 2021 a aussi été particulièrement marquée par les fortes intempéries survenues dans la nuit du 14 au 15 juillet qui ont provoqué des inondations historiques et d’importants dégâts matériels. Une crise pour laquelle les pompiers du CGDIS ont dû redoubler d’effort.
«Depuis la création du CGDIS en 2018, aucune année ne s’est passée sans que des interventions majeures liées au climat aient été à l’ordre du jour : feux de végétations, intempéries, tornades et inondations».
La fréquence et l’intensité de ces phénomènes risquant de prendre de l’ampleur dans les années à venir, «il est essentiel de poursuivre la construction et la consolidation de la sécurité civile», a insisté Paul Schroeder.
Le rapport d’activité 2021 du CGDIS peut être consulté sur https://112.public.lu/fr/publications.html.
L’année 2021 en chiffres
> 67 005 sorties
> 53 495 interventions «secours à personne» (80 % des interventions)
> 2 295 incendies
> 1 640 accidents de la voie publique
> 6 726 assistances à personnes
> 2 068 interventions techniques
> 431 886 communications, dont 229 303 appels d’urgence au 112